La Confédération indépendante des syndicats du Tchad, a célébré ce dimanche 1er mai, la fête de travail au Cefod, sous le thème : application intégrale du pacte social et la bonne organisation du dialogue national inclusif, gage de la paix sociale et de la stabilité du pays.

Le secrétaire général de la CIST, avant tout propos a abordé la question de l’heure : le dialogue inclusif. Pour lui, le Dialogue National Inclusif est l’ultime opportunité pour les tchadiens, toutes couches sociales confondues, de se retrouver autour d’un idéal commun pour un nouvel élan salutaire pour la population en général et pour les travailleurs en particulier. Aussi l’issue heureuse du Dialogue National Inclusif serait- elle un bon départ pour la reconstruction du pays dans un climat apaisé où chaque tchadien pourrait jouer sa participation et contribuer au développement de la nation.

S’agissant du pacte social, qu’il a souligné l’étroite relation entre la sérénité des travailleurs et la stabilité du pays. A ce sujet, le SG précise que si le gouvernement a fait quelques pas notables dans sa concrétisation, beaucoup reste encore à faire à savoir :

  • La mensualisation des pensions de retraités ;
  • Le paiement des arriérés des pensions et les indemnités de départ et de service rendu pour les retraités ;
  • Le paiement de rappel sur salaire des fonctionnaires ;
  • Le paiement des indemnités des craies et documentation pour les enseignants concernés ;
  • L’immatriculation des agents contractuels de l’Etat à la CNPS, le versement des cotisations et l’apurement des arrières des cotisations, de l’Etat à la CNPS ;
  • L’application du décret 862 / PR / MFPTDS du 24 juin 2019 fixant la procédure d’admission à la retraite et de règlement des droit à pension ;
  • La relecture de la loi 032 / PR / 2016 du 31 décembre 2016, réglementant les droits des grèves dans les secteurs publics…

 Poursuivant son discours, Mahamat Nasradine Moussa, précise que les travailleurs attendent impatiemment l’application intégrale du reste des points du Pacte Social, si le gouvernement se soucie effectivement de la stabilité et la pérennisation de la paix sociale.

Au sujet sensible sur lequel le Secrétaire général de la CIST, ne peut se taire, est la cherté de vie. Selon ses propres mots, pour diverses raisons, résultant du comportement des commerçants véreux, de la campagne agricole désastreuse entre autres, les tchadiens ressentent dans leur chair et âme cette cherté de vie. « Si le CMT et son Gouvernement ne trouvent pas une stratégie pour réguler les prix des denrées alimentaires et les produits de première nécessité, il ne reste qu’à envisager une augmentation significative des salaires pour soulager les travailleurs, » a-t-il martelé.

Et d’ajouter, un autre problème social sensible est le chômage des jeunes. L’administration étant une continuité, nous rappelons que le défunt Maréchal du Tchad, chef de l’Etat avait promis le recrutement de vingt mille jeunes à la fonction publique. Sur ces chiffres environs sept mille jeunes ont été déjà recrutés. La logique voudrait que ce soit le reliquat de ces chiffres qui doivent être reconduits. Qu’à cela ne tienne, si le recrutement des 5000 jeunes à la fonction publique promis par PCMT commence à se concrétiser et des mesures fiscales tendant à alléger les charges des organisations et commerce qui recrutent des jeunes se concrétisent aussi, les résultats restent encore limités par rapport à la demande. Par conséquent, la CIST demande au gouvernement d’insérer dans le collectif budgétaire une allocation de chômage en attendant une solution qui pourrait résoudre le chômage. »

A cette occasion, les participants ont recommandé au gouvernement entre autres : l’application intégrale du pacte social et du décret n° 2434, le versement immédiat et la mensualisation des pensions et subsides ; le remboursement sans condition des abattements et 16 mesures de 2016 et 2017, Le retrait pur et simple de la loi 032 du 31 décembre 2016…

En retour le conseiller du ministre de la Fonction publique, Abdoulaye Saleh Lamine, représentant son chef de département, les a rassuré que leurs préoccupations feront l’objet d’une attention particulière du gouvernement qui examinera les possibilités de leur satisfaction.