Par une circulaire de ce lundi, 16 mai, le ministre de la Justice, Mahamat Ahmad Alhabo indique constater avec « regret » que les rapports de plusieurs cas d’évasions survenus dans les établissements pénitentiaires lui parviennent « toujours tardivement » et les mandats d’arrêts ne sont pas, dans la plupart des cas, décernés à l’encontre des évadés pour les réintégrer dans les prisons afin de purger leurs peines.

Pour remédier à cette « dangereuse » situation qui perdure et qui est susceptible de « saper » les efforts du gouvernement en matière de politique carcérale, le ministre instruit les régisseurs de « dénoncer » les évasions et les procureurs de la République d’engager des recherches et décerner « immédiatement » des mandats d’arrêt à l’encontre des éventuels évadés et de lui rendre compte des suites à y réservés.

Une décision qui fait suite à une passe d’armes entre le ministre de la Sécurité publique et les magistrats. En effet, Idriss Dokony Adiker a accusé les hommes en toge d’être à l’origine de l’insécurité en élargissant des condamnés.

Une sortie que les magistrats ont mal appréciée. Lors d’un point de presse, ils ont dénoncé une ingérence du ministre de la Sécurité. Pour eux, la faiblesse des forces de l’ordre qui fait que les gens s’évadent des prisons ne doit pas être imputée aux magistrats qui, rappellent-ils en outre, ne sont pas des subordonnés d’un membre de l’exécutif.