L’Ordre national des médecins du Tchad (ONMT) a fait un point de presse ce mercredi 31 octobre à la maison des médias du Tchad pour informer le public de sa mission et de son rôle dans la formation des médecins dans les structures privées.

Ce point de presse vient clarifier la préoccupation de l’ONMT sur l’existence d’une faculté de médecine au sein de l’université Emi Koussi. «L’Ordre mational des Médecins du Tchad n’est pas une association, ni un syndicat, mais une institution non constitutionnelle de la République du Tchad, chargée de veiller au développement sanitaire du pays », explique Mbainguinam Dionadji, président de l’Ordre National des Médecins du Tchad.

Dans sa déclaration, le président de l’OMNT est revenu largement sur les conditions à réunir pour ouvrir une école ou une faculté de médecine. Selon lui, excepté la salle de formation, l’institution doit disposer de salles de travaux pratiques spécifiques aux différentes matières, de laboratoire de recherche, de sites de stage, des bibliothèques spécialisées, des salles de travaux pratiques équipées, des corps enseignants expérimentés et qualifiés…

Malheureusement constate-t-il, les écoles de médecine se créent sans tenir compte de ces critères précités. « Le Centre Hospitalo-Universitaire le Bon samaritain est la seule institution privée autorisée à former les médecins au Tchad. En dehors de lui, aucune faculté de médecine n’est autorisée à fonctionner jusqu’à ce jour », précise-t-il

« L’Ordre national des Médecins du Tchad, dans sa mission ne considère aucune personne comme son ennemi. Il est le garant de la santé de la population et ne doit pas fermer les yeux sur ce qui ne va pas », déclare Mbainguinam Dionadji, avant de demander aux responsables des universités privées qui ont l’ambition d’ouvrir au sein de leurs universités des facultés de médecine de privilégier l’intérêt des étudiants et d’attendre la conclusion du comité tripartite. Car, selon lui, un médecin qui n’est pas reconnu par l’ONMT ne peut ni exercer dans son pays ni ailleurs.