Un système de surveillance à distance contrôlera bientôt le carburant destiné à la Société nationale d’Electricité (SNE) pour une gestion optimale. C’est le ministre de l’Energie et du Pétrole, Boukar Michel, qui l’a annoncé le vendredi 21 décembre 2018.

Pour éviter le détournement de carburant destiné à la Société nationale d’Electricité (SNE), décrié mais jamais résolu, les nouvelles autorités en charge de l’énergie veulent mettre en place un système plus contraignant. Bientôt un système de surveillance à distance sera installé dans les cuves de la société pour savoir le nombre des litres de carburant envoyés dans celles-ci. C’est une société américaine qui se chargera de l’installation.

Cette annonce du ministre de l’Energie et du Pétrole, Boukar Michel, lors de l’adoption de la loi sur la politique énergétique au Tchad le vendredi 21 décembre 2018 à l’Assemblée nationale, répond à la préoccupation des députés qui ont rapporté que, le carburant destiné à la SNE est détourné par des individus au lieu que cela profite à la société.  

« Nous avons pu contrôler la sortie des citernes destinées à la Société nationale d’Electricité depuis la raffinerie de Djermaya jusqu’à la disposition finale, c’est-à-dire le dépotage. En quoi faisant, nous avons rédigé un manuel de procédure avec la SNE, et les inspecteurs qui nous permettent de contrôler la sortie de carburant jusqu’au dépotage. Les quatre inspecteurs signent sur le document et cela permet de savoir le nombre des citernes qui sont arrivées à la SNE. Ces mesures ont permis vraiment de contrôler les faille  », a  expliqué le ministre du Pétrole et de l’Energie.

Selon lui, ce sont ces mesures qui permettent jusque-là de faire fonctionner normalement la SNE sans qu’un  délestage n’ait lieu. Mais pour renforcer le dispositif, le ministère de l’Energie et du Pétrole trouve mieux de faire installer ce système de contrôle à distance pour connaître le nombre des litres qui passent au niveau de chaque cuve. « On parle de la bonne gouvernance et de la bonne gestion, je crois, c’est cela », a estimé Boukar Michel.

Le ministre du Pétrole et de l’Energie assure qu’aujourd’hui au risque de se tromper, dire que les citernes entrent et ressortent, pour prendre une autre destination, en prenant tous les inspecteurs à témoins, cela pourrait être très difficile. « Ce problème est temporairement réglé en attendant l’installation du système de contrôle à distance », a insisté Boukar Michel.

D’après le ministre du Pétrole et de l’Energie, quand le président de la République s’est impliqué, il a demandé à ce qu’il faut pour résoudre le problème d’électricité. « Nous avons demandé qu’il nous ajoute la quantité du carburant subventionné pour la SNE. Le chef de l’Etat a donné son accord pour le nombre des citernes de carburant passe de 7 à 11 par jour », a-t-il annoncé.