Lors d’un point de presse tenu ce 06 juin, le Collectif des regroupements et partis politiques non regroupés de l’opposition démocratique dénonce les “querelles intestines” autour des élections à venir.

Le 15 avril dernier, le chef de file de l’opposition, se basant sur les deux événements majeurs qui ont touché le pays a fait une sortie médiatique. Il a sollicité, que les élections soient dans leur ordre décalées et ce, jusqu’à ce que la situation d’urgence sanitaire soit levée. Cette proposition a été diversement appréciée par la classe politique et surtout par l’opposition démocratique.” A précisé d’entrée Baba Ahmat Baba, porte-parole du collectif. Composé des partis FRODAT, CCPPOD ESPOIR, CAD, CAP-SUR et UNC, tous de l’opposition démocratique, le collectif appelle à travers ce point de presse, “l’opposition à taire les querelles intestines” et à se concentrer sur l’essentiel; la tenue des élections.

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Pour justifier sa position, le collectif évoque quelques dysfonctionnements qui entachent le processus électoral. Il fustige d’abord le recrutement de l’opérateur HSB/ZAMCO chargé de la biométrie qui, jusqu’à ce jour n’a pas pu fournir les kits nécessaires “malgré les 30% du montant du marché reçu à titre d’avance de démarrage“.

Le regroupement de partis de l’opposition se dit aussi inquiet des dysfonctionnements au sein de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI). Ces dysfonctionnements sont caractérisés par la division entre les différents membres de la CENI, notamment ceux de l’opposition qui se font la guerre pour des “intérêts pécuniaires“.

Tous ces dysfonctionnements associés à “l‘incompétence du président de la CENI” qu’il demande son remplacement, font que le collectif s’interroge sur l’éventualité de la tenue des différentes élections selon les calendriers préétablis. “Dans ces conditions, pourrions-nous organiser et tenir les élections législatives quand on sait qu’il nous reste 6 mois ? Ou encore les élections présidentielles qui doivent se tenir dans 10 mois ? ” S’est interrogé le porte-parole.

Il souligne que si ces dysfonctionnements ne sont pas revus, ils peuvent conduire “à des élections législatives hypothétiques et à un vide juridique qui n’arrange pas le pays“.

C’est pourquoi ces partis appellent le “chef de l’Etat, garant du processus électoral à agir et le plutôt possible pour recadrer les choses“.