La commission ad-hoc propose un référendum pour l’adoption de la forme de l’Etat. Des Tchadiens estiment que cela est de la poudre aux yeux.


Le dialogue national Inclusif est à son dernier virage, plusieurs questions ont été évoquées et sont en discussion. La question de la forme de l’État est pour les Tchadiens l’épine dorsale de ce dialogue.


Pour beaucoup de citoyens interrogés, la proposition du comité ad-hoc de l’organisation d’un référendum est de la poudre aux yeux parce que cela ne va rien changer même si le référendum est une bonne option.

L’organisation du référendum en soi est un bon processus démocratique qui permettra au peuple tchadien de décider librement de la forme de l’État dont il rêve, mais ce qui est entrain de se faire au DNIS, ne soyons pas surpris que ce référendum soit truqué en faveur de ceux qui ont maintenu ce pays dans la pauvreté et dont l’intention est toujours sadique, celle d’entretenir la population tchadienne dans la pauvreté“, estime Fiba Danzabet, sociologue.


Pour Emmanuel, le référendum ne va pas résoudre le problème des Tchadiens. ” Nous connaissons déjà la chanson depuis 30 ans. Ce référendum va être toujours comme les élections précédentes. Nous n’avons pas besoin même de ce référendum, il faut juste adopter le fédéralisme “.


Le soi-disant référendum est de la poudre aux yeux. Même si la population vote le NON, ce système mis en place fera tout pour le transformer en OUI. Sinon ce n’est pas mauvais l’idée“, renchérit Mabi Alain.


Rencontré dans son atelier, Ramadan lui admet l’organisation d’un référendum sur la forme de l’État, mais souhaite plutôt que ce référendum ne soit pas un truc ficelé. “Le référendum est une procédure permettant de consulter directement le peuple sur une question donnée. Ainsi donc organiser un référendum sur la forme de l’État me paraît normal. Mais si cette consultation référendaire a déjà un résultat ficélé comme nous avons l’habitude de le faire au Tchad, c’est du temps perdu, un non-événement “.


Le référendum est la meilleure solution pour l’avenir du Tchad, car chacun aura sa part de OUI ou de NON. Vivement, je suis d’accord pour cela”, soutient Halim.