Oumar Abouna participant au Dialogue National Inclusif en qualité de personne ressource a plaidé pour une politique fiscale permettant un meilleur recouvrement des ressources.  

« Depuis le début l’on parle de faire des politiques, investir, distribuer, créer des départements. On parle de tas de choses mais on ne se soucie pas de comment financer cela. Et nous n’avons pas de recette à part notre recette fiscale », lance-t-il à la plénière.

Pour ce spécialiste de la fiscalité, la question d’une politique fiscale est un pan qui a été oublié alors que les participants ont proposé plusieurs reformes dont certains nécessite des moyens financiers pour leur fonctionnement.  « Comme si vous voulez faire une maison et vous ne pensez pas à faire une bonne fondation », critique-t-il.

Pourtant, la meilleure façon de faire rentrer des recettes fiscales c’est d’avoir une bonne administration fiscale – « malheureusement nous ne l’avons pas. L’engagement du Tchad dans le cadre de la Cemac nous oblige à aller vers ce qu’on appelle le budget, un des pans de la révision de la politique fiscale dans la zone à travers le budget programme » regrette-t-il.

« Le Tchad comme disait certains est champion dans les textes, nous avons tout internalisé mais malheureusement son application pose problème. Quand vous prenez le Tchad ne serait-ce qu’en terme chiffré, nous venons après le Nigeria et l’Afrique du Sud en termes des pertes fiscales », poursuit-il.

Enfin, Oumar Abouna demande de prendre une résolution forte pour revoir la question de la direction générale des impôts et lui donner les moyens afin qu’elle puisse faire ressortir toutes les ressources dont le pays en a besoin.