ELEVAGE – Le Tchad et la République centrafricaine tiennent une réunion conjointe sur le projet de restauration de la paix et du dialogue entre les communautés affectées par la transhumance transfrontalière. Les travaux ont commencé ce mercredi 4 décembre 2019 à N’Djamena.

Au Tchad, la transhumance est une composante importante de l’économie et la culture en Afrique subsaharienne. L’élevage représente le 20% du Produit intérieur brut et nourrit plus de 70% de la population tchadienne.

C’est ainsi qu’une réunion sur la transhumance transfrontalière s’est ouverte ce mercredi à N’Djamena entre la délégation centrafricaine et le Tchad. Le début des activités a été présidé par Gayang Souaré, ministre de l’Elevage et de la Production animale.

Dans son intervention, le chef de la mission de la délégation centrafricaine Hamat Mal-mal a montré l’importance de la transhumance entre les deux pays avant d’ajouter que son pays met la question de la transhumance dans les priorités. « Les défis sécuritaires et la fermeture de la frontière depuis 2014 qui traversent le secteur de l’élevage ont un impact sur la transhumance entre les deux pays. »

Un avis partagé par le Représentant pays du Fao. Il ajoute que le souci de déficit infrastructurel de transhumance pose problème. C’est pourquoi, il propose de revenir sur une dynamique de dialogue entre les communautés impliquées dans la transhumance mais aussi revitaliser le dialogue entre les éleveurs et agriculteurs. C’est à cela que s’inscrit l’atelier.

Dans son allocution, le ministre de tutelle est revenu sur la valeur que le gouvernement accorde à l’élevage mais aussi à la cohabitation pacifique. « Vous conviendrez avec moi que le projet de renforcement du dialogue interinstitutionnel et la communication politique entre le Tchad et la RCA sur les enjeux de la transhumance transfrontalière est arrivé à point nommé. Car, le gouvernement accorde au secteur de l’élevage une de choix et attache une attention particulière à la cohabitation », explique Gayang Souaré. Il exhorte les participants à être attentifs afin de sortir victorieux de cette rencontre qui est importante pour la coopération Tchad-RCA.

Selon le rapport de l’International Crisis Group de 2016, les mouvements de transhumance entre la RCA et le Tchad sont parmi les plus importants au monde. Car, les populations d’éleveurs nomades se déplacent de manière cyclique le long de divers corridors traditionnels, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et à travers les frontières, à la recherche de pâturage et d’eau.

Seront bénéficiaires du projet de restauration de la paix et du dialogue entre les communautés affectées par la transhumance transfrontalière entre le RCA et le Tchad plus de 4 100 personnes et portera un coût de trois millions de dollars américains.