Le maintien prolongé du Tchad sur la liste noire des Nations-Unies joue sur son économie et le gouvernement souhaite se faire retirer aux vues des évolutions.

« Le Tchad continue par figurer sur la liste des pays à risque des Nations-Unies comme si aucune évolution n’a été enregistrée dans la situation sécuritaire ayant conduit à son inscription sur cette liste noire », a réagi le ministre tchadien des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zen à la réunion avec le Bureau du système des Nations-Unies au Tchad ce 28 août.

Selon le diplomate tchadien, le maintien prolongé de son pays sur cette liste a des conséquences négatives sur son image et son économie. « L’inconvénient majeur à cet égard est la difficulté à mobiliser les investisseurs étrangers dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement 2017-20121. A cela s’ajoute la réticence des touristes », note Chérif Mahamat Zen.

Cette réunion convoquée avec le Bureau du système des Nations-Unies a pour but d’examiner et de comprendre les critères onusiens d’évaluation de la situation sécuritaire. A cet effet, le ministère des Affaires étrangères s’attend à :

  • Un exposé clair et précis des services compétents du Bureau du système des Nations-Unies sur les critères d’évaluation de la situation sécuritaire au Tchad en juger l’objectivité ;
  • Explorer les voies et moyens permettant aux autorités tchadiennes compétentes de répondre aux attentes des Nations-Unies en matière de sûreté et de sécurité en vue d’un effort commun pour aider le Tchad à quitter de la liste noire ;
  • Etablir un calendrier des réunions conjointes périodiques pour évaluer la situation sécuritaire et corriger les aspects incriminés aux fins d’aboutir à un rapport positif et objectif.

Le Tchad est classé par les Nations-Unies parmi les pays où son personnel court le risque de menace contre sa sûreté et sa sécurité. Ceci en rapport avec la situation sécuritaire au Darfour au Soudan et l’incursion des groupes armés au Tchad. Mais le ministère des Affaires étrangères relève que depuis quelques années le calme est revenu au Darfour, la sécurité a été renforcée à la frontière Tchad-Soudan et les groupes armés totalement neutralisés. Sur cette argumentation, le Tchad souhaite être retiré de cette liste noire.