La Coordination des actions citoyennes Wakit Tamma a critiqué à travers un communiqué de presse du 7 juillet, le décret mettant en place une commission chargée d’organiser le dialogue national inclusif. Wakit Tamma évoque “une atteinte à la liberté et aspiration de la population”.



Le mouvement revendicatif Wakit Tamma rejette le décret portant création d’une commission chargée de l’organisation du dialogue national inclusif. Le principe d’un dialogue est que l’ensemble du parcours soit régi par une démarche consensuelle, ce qui n’a pas été observé, déplore Wakit Tamma . “Ce n’est manifestement pas le cas puisque le CMT procède plutôt à une démarche exclusive et unilatérale“, regrette la plateforme.

La Coordination des actions citoyennes de rappeler que le Conseil militaire de transition (CMT), a obtenu un blanc-seing de la communauté internationale à la condition qu’un mécanisme de médiation et de suivi de l’Union africaine s’installe dans la capitale N’Djaména. “Le CMT n’a pas respecté cet engagement et opère dans une situation de guérilla avec l’UA qui aujourd’hui est paralysée par ses contradictions“.

À la place d’une préparation libre et transparente de l’organisation du dialogue national inclusif, Wakit Tama a observé que le CMT a consolidé sa base militaire. “Le CMT privilégie la voie des armes tout en maintenant l’option d’un dialogue politique“, ce qui d’après le communiqué “ne présage nullement d’un dialogue inclusif moins encore sincère“.

De ce qui précède, la Coordination des actions citoyennes fustige avec la dernière énergie ce “subterfuge qui n’a d’autre intention que de réunir les conditions d’une crise encore plus grave qui justifierait la prolongation de la transition“. Elle interpelle l’UA et les Etats membres à réagir. A l’endroit de la France, Wakit Tamma indique que son soutien “inconditionnel” au CMT ne peut pas conduire le processus de la transition aux résultats attendus par les Tchadiens. Dans le même sens, la Coordination des actions citoyennes “regrette l’indifférence de l’Organisation des Nations unies“. Elle souhaite qu’elle s’auto-saisisse de l’affaire.

Wakit Tamma appelle la population tchadienne à s’opposer par tous les moyens à “cette atteinte à leur liberté et aspiration légitime“.