A la veille du prochain dialogue national inclusif, un atelier de réflexion sur le processus du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des groupes armés se tient, ce mardi, 04 janvier 2022, dans un établissement hôtelier de N’Djaména. Cet atelier est organisé par le ministère de la Réconciliation nationale et du dialogue en partenariat avec l’Union européenne.

C’est un processus important si on veut remettre le Tchad sur les rails et finir avec les démons de la guerre. Ce processus est celui du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration. Bien que le pays ait connu diverses expériences dans ce domaine, suite aux multiples conflits internes, « les résultats ont été mitigés, notamment par rapport à la réinsertion et la réintégration socio-économique des groupes armés militaires », reconnait Martin Weise, représentant de l’Union européenne, à la cérémonie d’ouverture de cet atelier.

Cet atelier organisé par le ministère de la Réconciliation nationale et du dialogue, sur le processus du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration, a pour objet de mener une réflexion approfondie et comparative sur les facteurs de réussite et d’échec de ce processus fait par le Tchad dans ce domaine, mais aussi dans d’autres pays. Car il est un élément déterminant « pour permettre l’inclusivité crédible du dialogue national par l’intégration des groupes politico-militaires dans le débat national », affirme Martin Weise.

Le Tchad a certes connu une riche expérience dans le processus du désarmement et de la démobilisation mais le volet réintégration pose un problème, soutient le ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et du dialogue, Acheikh Ibn Oumar. Il propose d’offrir une perspective d’épanouissement économique et professionnelle pour les jeunes qui s’engagent dans les groupes armés. « Tant que ce problème n’est pas réglé, on aura toujours des masses qui vont alimenter toutes formes d’instabilité », avertit Acheikh Ibn Oumar.