L’Ordre des avocats du Tchad exprime ses préoccupations par rapport à la préparation du dialogue national.

Le Barreau du Tchad a désigné plusieurs de ses membres pour contribuer à l’organisation du dialogue national. Cet engagement du Barreau est motivé par son « élan favorable » à des « débats francs » et « objectifs » pour un Tchad nouveau.  

Malheureusement, déplore l’Ordre, ce dialogue risque d’être « biaisé si l’on y prend pas garde ». « La tenue d’un semblant de dialogue sans franchise et transparence risque d’avoir des conséquences plus regrettables que la situation actuelle », prévient-il dans un communiqué de presse. A titre illustratif, le Barreau dit avoir constaté que des hommes politiques « imbus de leurs intérêts mesquins et égoïstes» se sont portés dans les différentes provinces avant l’arrivée des équipes de mission du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni) pour « influencer » et donner des directives aux participants aux consultations du pré-dialogue.

Au niveau de N’Djamena, poursuit le document, le groupe sur la thématique 2 ( forme de l’Etat, Constitution…), n’a retenu « aucune » forme d’Etat. Compte tenu des divergences, « il avait simplement été recommandé de soumettre » cette question au referendum. « Cette recommandation a été validée par la plénière ». Curieusement,  « le rapport final fait ressortir que le pré-dialogue de N’Djamena a opté pour l’Etat unitaire décentralisé. Cette manigance est très grave et le Barreau du Tchad s’insurge contre cela », dénonce l’Ordre. Il appelle donc à une exclusivité réelle pour que ce dialogue ne soit pas une « formalité sans issue ».