Le président de l’Union pour la refondation du Tchad (URT), Siddikh Abdelkerim Haggar a animé une conférence de presse cet après-midi au siège de son parti à Klemat dans le 2e arrondissement de N’Djamena. Une conférence qui a tourné autour du prochain dialogue national.

Face à la presse, Siddikh Abdelkerim Haggar a abordé toutes les questions relatives à la préparation et à l’organisation du dialogue national. Mais déjà, en ce qui concerne le tout prochain pré-dialogue avec les militaires, le président de l’URT souhaite que ce soit uniquement les questions militaires qui y soient discutées.

Venant au grand dialogue, il propose qu’il se tienne sur un mois. Mais la proposition choc est qu’il n’y ait pas de per diem pour les participants, car explique-t-il, les gens se battent pour y aller à cause de ça ; mais aussi pour que le gouvernement n’invoque pas le manque de moyens pour le raccourcir.

S. A. Haggar se réjouit de la souveraineté annoncée du dialogue par le président du Conseil militaire de transition. Toutefois, il exige aussi la juste représentativité et des participants de qualité pour « un débat de haut niveau » et non une « majorité mécanique » qui va biaiser les débats.

Le leader de ce jeune parti se dit conscient que le processus va être long. C’est pourquoi, selon lui, le plus important n’est pas la durée de la transition mais l’essentiel c’est de prendre le temps nécessaire pour « résoudre tous nos problèmes ».

L’ancien ministre sous feu président Déby exige ainsi que le dialogue qui sera souverain décide de la rédaction d’une nouvelle charte de transition qui fixera un chronogramme consensuel pour les élections post-transition mais aussi qui indiquera clairement que les dirigeants de la transition ne seront pas éligibles.