JUSTICE – Amnesty International a, dans une publication faite le jeudi 9 janvier 2020, formulé une demande d’ouverture d’une enquête sur les allégations de mauvais traitement sur le journaliste emprisonné Ali Hamata Achène.

Ali Hamata Achène, journaliste et correspondant de la Radio Dja Fm à Mongo a été interpellé et gardé à vue le 26 décembre 2019. Lors de sa détention avant sa condamnation, il a affirmé avoir été victime de mauvais traitement. « Le verdict est rendu alors même que Ali Hamata Achène a formulé des allégations de mauvais traitements depuis son arrestation. Les autorités doivent ouvrir une enquête sur ces allégations », écrit Amnesty International sur son site.

Ali Hamata Achène a finalement été condamné à six mois d’emprisonnement ferme et 100 000 francs d’amende pour diffamation, outrage à magistrat et consommation des stupéfiants par le tribunal de Mongo le 6 janvier 2020. Pour Amnesty International, cette condamnation semer la panique.  « L’arrestation et la condamnation de ce journaliste semblent avoir été uniquement motivé par le désir de le punir pour avoir exprimé son opinion.  Ce verdict de culpabilité va certainement aggraver la peur des citoyens de faire usage de leur droit à la liberté d’expression, » a déclaré Tity Agbahey, chargée de campagnes sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

Pour rappel, le correspondant de la radio Dja Fm à Mongo a critiqué sur une page Facebook la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires et la corruption dans ce milieu.