Suite à ses propos jugés haineux et incitant à la révolte lors d’une session ordinaire de l’Assemblée nationale courant juillet dernier, une pétition a été initiée pour la levée de l’immunité parlementaire du député Gali Gatta Ngothé.

Perçu comme un récidiviste dans la profession des propos de type  à inciter à la haine communautaire. Gali Gatta Ngothé ne serait pas à son premier coup d’essai d’après les initiateurs de la pétition citoyenne. Pour exprimer leur contestation et manifester leur ras-le-bol quant au discours haineux tenu par le député, des citoyens ont lancé une pétition pour demander la levée de son immunité parlementaire. Car, disent-ils,  Gatta Ngothé est indigne d’un tel privilège.

« Ces propos sont incendiaires et de nature à inciter concrètement à la haine communautaire et à attiser la discorde ethnique et à fragiliser la cohésion sociale et le vivre ensemble », a précisé l’un des initiateurs de la pétition. La « provocation » du député est fortement susceptible d’offenser plus d’un million des concitoyens tchadiens. D’où la nécessité de simplement concéder à ceux qui voient la gravité de ces propos, le droit d’avoir un jugement différent des choses, une opinion différente et une autre approche légale.

Par la signature de cette pétition citoyenne publique contre la discorde communautaire au Tchad, les signataires de tous horizons, de toute région, de toute religion, de toute sensibilité politique voudraient faire comprendre à certains que : « personne n’a le droit d’attiser explicitement ou implicitement par la parole ou par l’acte de quelconque nature que ce soit, la haine et la discorde communautaire qui mettraient le pays à feu et à sang, cette personne élue fut-elle ou simple citoyenne ». La responsabilité étant individuelle dans un État de droit.

A l’heure actuelle, plus de 400 signatures en faveur de la pétition sont déjà récoltées en attendant la date butoir prévue pour le 30 août prochain. Dès la 1ère semaine du mois de septembre, les signatures récoltées seront transmises à la présidence de la République, à l’Assemblée nationale ainsi qu’à la Primature en vue d’obtenir la levée de l’immunité parlementaire du député Gali Gatta Ngothé. A moins que ce dernier présente des excuses publiques au peuple tchadien selon les initiateurs de la pétition.