Les délestages touchent aussi les structures sanitaires. Le président de l’Ordre des médecins du Tchad, Dr Mbaiguinam Dionadji, parle de “l’intolerable” qui ”s’installe” notamment au centre hospitalo-universitaire de référence nationale (CHURN).

Comme les ménages de N’Djaména qui sont durement touchés par la coupure de l’électricité, des structures sanitaires aussi ne sont pas épargnées.  C’est d’abord sur Facebook que le président de l’Ordre des médecins du Tchad, Dr Mbaiguinam Dionadji, tire la sonnette d’alarme. « Une structure hospitalière sans électricité même une minute est intolérable. Comment peut-on arriver jusqu’à ce point alors que la santé semble une priorité des priorités. Quelles que soient les raisons, nos hôpitaux doivent fonctionner sinon c’est la catastrophe », alerte-t-il.

Contacté par Tchadinfos, Dr Mbaiguinam Dionadji précise que « c’est depuis quelque jours que le centre hospitalo-universitaire de référence nationale (CHURN) tourne avec un générateur dont on a besoin de laisser refroidir de temps en temps. La Société nationale d’électricité (SNE) n’alimente pas. Et cela est difficile », s’attriste-t-il, résumant que l’« intolérable s’installe ».

Les conséquences sont immédiates. « Cela a d’impact sur la prise en charge des malades. Surtout les soins chirurgicaux, les gens ne peuvent pas faire la chirurgie programmée. Ils sont obligés de reporter cela. Les autres conséquences, si elles ne sont pas déclarées, on ne peut les évaluer ».

Le président de l’Ordre des médecins demande aux autorités de prendre à bras le corps cette situation. « Les hôpitaux tournent avec des groupes mais ces groupes ont des limites. En tant que professionnel, j’étais dans le circuit et j’ai trouvé qu’il n’y a pas d’électricité et dans mon rôle j’essaye de lancer un appel ».

Dans un passé récent, l’on se rappelle que l’hôpital de Liberté était sans électricité pendant pratiquement 24 heures pour des factures impayées de la SNE. Celui de Farcha aussi.