Dans son traditionnel message à la nation du 31 décembre, le Président Idriss Deby mesure l’ampleur de la gravité de la situation et appelle à une prise de conscience afin de reculer pour mieux rebondir.

« Je voudrais que les Tchadiens soient conscients que l’heure est grave », ainsi le Président Deby demande aux Tchadiens de prendre à bras le corps cette crise sociale afin de trouver une issue de sortie pour rééquilibrer notre économie, car c’est toute la région CEMAC (Communauté Économique Monétaire de l’Afrique) qui est touchée par la crise. Le président  Deby de préciser : « Lors du sommet extraordinaire de la CEMAC, le constat que nous avons fait est le même : il n’y a pas d’argent.  Ce n’est pas seulement au Tchad que l’argent est rare ; l’argent est rare partout ».C’est pour cette raison que le président appelle de tout son veux aux Tchadiens de serrer la ceinture, car, il n’y a pas d’autre solution.

De son côté, le président s’engage à assainir les finances en contrôlant le budget pour éviter les abus afin de sortir de cette situation qui n’a que trop duré : « Nous devons contrôler nos budgets, générer des recettes en diversifiant nos économies, rapatrier les fonds placés hors de la zone par les sociétés implantées chez nous, bref nous imposer une discipline budgétaire » devait souligner le président de la République. Le grand défi qui attend le président dans ce chantier est celui de diversifier l’économie en misant sur les deux mamelles de l’économie qui sont l’élevage et l’agriculture.

Pour arriver à juguler cette crise, le président de la République ne passe pas par le dos de la cuillère pour demander à tous de mettre la main à la pâte : « En pareil moment où le pays a besoin d’un sursaut pour rebondir, toutes les forces vives de la nation doivent former une union sacrée pour mieux faire face à l’adversité ». Le président de la République va plus loin en demandant un sacrifice suprême s’il le faut et s’exprime en ces termes : « Je  loue le courage et le sacrifice de nombreux travailleurs qui endurent, avec beaucoup de dignité et de philosophie, les épreuves de cette crise qui, je l’espère, n’est qu’une parenthèse de notre vécu commun. Je les encourage à reprendre  le travail et à assurer  pleinement leurs responsabilités vis-à-vis de leurs compatriotes ». Mais il précise que ce sacrifice est provisoire et que tout le monde est appelé à tirer des leçons de cette crise pour avancer dans le futur à un rythme contrôlé.

Pour finir avec ce chapitre de la crise sociale le président rassure ; « Contrairement aux projections  pessimistes et apocalyptiques, notre pays trouvera les ressorts nécessaires pour tourner cette  page de son existence. Tchadiennes, Tchadiens, tant que nous avons la volonté et l’ambition, gardons l’espoir ».