Les cours ont repris Le 1er juin dans les universités camerounaises. Mais, le retour des Tchadiens étudiant dans ce pays se complique. Le gouverneur de la province du Logone oriental qui a tenté d’organiser le retour de certains appelle à l’intervention du président de la République.

Ils sont plus de 11 000 étudiants tchadiens à quitter le Cameroun pour leur pays d’origine, à cause de la pandémie à coronavirus. Depuis l’annonce de la reprise des cours dans leurs pays d’étude, ils manifestent le désir d’y repartir mais leur retour semble compliqué.

Lors d’un point de presse qu’ils ont animé le 24 mai, ces étudiants ont demandé au gouvernement tchadien de faciliter leur retour au Cameroun, en mettant à leur disposition des bus des universités tchadiennes. Une demande que le gouvernement a satisfaite à moitié.

« Toutefois, ils nous ont donné l’autorisation de sortir et nous ont conseillé de négocier avec les responsables des agences de voyage », a expliqué Nairi Ngarledé Blaise, rapporteur de ce collectif d’étudiants, joint par la rédaction de Tchadinfos.

L’autorisation dont il s’agit permet seulement à ces étudiants de quitter le territoire tchadien mais pas d’entrer dans le territoire camerounais. Car elle n’a pas été co-signée par les deux gouvernements (tchadien et camerounais).

Cette situation a causé le blocage à la frontière camerounaise de quelques étudiants qui ont tenté de regagner ce pays le 30 mai. Certains étudiants résidant à N’Djaména, bien qu’ils aient déjà payé leur transport, sont obligés de garder leur position, car rien n’est clair pour le moment. « Seule l’intervention du président de la République, Idriss Déby Itno, peut résoudre ce problème », a dit le gouverneur du Logone oriental, Moussa Haroun Tirgo. Il a fait une descente, le lundi 1er juin à Koutéré, lieu où sont bloqués les étudiants, pour s’entretenir avec le collectif.

Au vu de cette situation qui n’augure pas un espoir, certains d’entre eux sont obligés de prendre le risque en regagnant clandestinement leur pays d’étude, alors que d’autres continuent toujours les négociations.