Le chef de l’Etat, Idriss Deby Itno a présidé ce jeudi 17 décembre 2020 un conseil ordinaire des ministres.

L’examen du projet de loi de finances 2021, soumis par le ministre des Finances et du Budget est le seul point inscrit à l’ordre du jour.

Il est élaboré dans un contexte marqué par la Covid-19, la chute drastique du cours du pétrole et la recrudescence des menaces sécuritaires, notamment celle posée par Boko Haram.  

Malgré l’impact négatif de tous ces facteurs sur les recettes et les dépenses de l’État, ainsi que sur les efforts du Gouvernement visant à consolider les acquis des réformes entreprises depuis quelques années, le Tchad a fait preuve de résilience face aux différents chocs grâce aux mesures prises par le Gouvernement, sous l’impulsion du Maréchal du Tchad, IDRISS DÉBY ITNO, Président de la République, Chef de l’État, afin de renforcer les valeurs de performance, de redevabilité, de transparence et de bonne gouvernance.

Selon le rapport sur les perspectives économiques régionales africaines d’octobre 2020, publié par le Fonds Monétaire International, notre pays présente la meilleure des situations économiques dans la sous-région pour l’année 2020, voire dans l’espace G5 Sahel, tant pour ce qui est de la croissance qu’en ce qui concerne les autres ratios les plus essentiels.

Cette performance est aussi relevée dans le rapport de la Fondation Mo Ibrahim, plaçant le Tchad parmi les neuf (09) pays africains, dont les scores sont améliorés.

S’inscrivant dans la poursuite des priorités de la Loi des Finances Rectificative 2020, le projet de loi de finances 2021 met un accent particulier sur le monde rural, l’emploi des jeunes, les femmes, l’accès à l’eau, l’éducation, la santé, la promotion du secteur agropastoral, l’appui aux secteurs sinistrés par la pandémie de la Covid-19, l’amélioration du climat des affaires, le soutien de l’industrie locale, etc.

Au plan macroéconomique, le projet de loi de Finances 2021, est préparé en tenant compte des incertitudes au niveau mondial liées à la crise sanitaire, et sur la base des hypothèses suivantes :

  • La production du pétrole passe de 142.075 barils/jours en 2020 à 147.397 barils/jour en 2021 ;
  • Le cours du Brent passe de 40,7 dollars US en 2020 à 44 dollars US en 2021 ;
  • Une décote de 3 dollars US par baril ;
  • Le coût de transport de 7 dollars US par baril.

Sur la base de ces hypothèses, la croissance en 2021, soutenue par le secteur pétrolier à hauteur de 8,1% et hors pétrole à 4,8%, se situerait à 5,1% contre 0,4% en 2020.

En termes des chiffres, le projet de loi de finances prévoit 1.098 milliards de FCFA des recettes (hors dons), contre 1136 milliards de FCFA, en 2020, soit une baisse de 3%.

Les dépenses totales (hors amortissement de la dette) dans le projet de loi de finances 2021, sont estimées à 1247,153 milliards de FCFA en 2021 contre 1196 milliards de FCFA en 2020, soit une augmentation de 4%.

De ce qui précède, il résulte un solde budgétaire de base déficitaire de 149 milliards de FCFA. En considérant les amortissements de la dette, les financements extérieurs (appuis budgétaires, dons et prêts projets) et les financements intérieurs, le projet de budget 2021 est équilibré.