Dans le cadre de réduction du coût de la vie au Tchad, le gouvernement est en train de mener une réflexion pour essayer d’exempter des taxes douanières les produits de premières nécessités pour une durée de six mois. L’annonce a été faite par le président de la République ce vendredi 3 mai 2019 à N’Djaména.

« Nous menons une réflexion tendant à améliorer la vie des citoyens, car nous consommons aussi d’un certain nombre des produits importés notamment le blé, le riz, l’huile, les pattes et autres entrés dans nos habitudes alimentaires. Nous allons lancer l’idée de réduire les taxes douanières, mais pas la TVA, pour permettre de réduire le prix, pour que tous les ménages puissent accéder » déclare le chef de l’Etat Idriss Déby Itno.

D’après lui, la réflexion est lancée, et peut-être dans les semaines à venir, ne serait-ce que pour six mois, le gouvernement va arrêter la taxe douanière sur ces produits, et voir le comportement du marché. « Est-ce que cela a des effets ou non, et en fonctions des résultats, nous allons opter pour une stratégie à long terme. Nous espérons que les résultats attendus seront atteints » espère Idriss Déby Itno.

Pour le chef de l’État, toutes ces actions, c’est pour donner une nouvelle chance à chaque tchadien d’avoir au moins un repas ou deux repas par jour à des coûts raisonnables.

Le président de la République estime que : les flambées actuelles, ce sont des choses artificielles entretenues par des individus. « On peut maitriser la situation si l’on veut. Il est de notre responsabilité de rendre la vie moins chère. Il y a déjà eu des contacts avec beaucoup des commerçants qui ont adhéré à la philosophie du concept « juste prix » lancé par la chambre du commerce, on espère ça donnera des résultats », poursuit le président tchadien.

Il assure que le gouvernement aussi fera des gestes pour que les prix à la consommation des produits des premières nécessités importées soient à la portée de l’ensemble des ménages tchadiens.  « Notre pays doit être à l’image des autres pays comme le Niger, le Burkina Faso, et autres où les produits des premières nécessités sont nettement moins chers que chez nous. Nous avions du pétrole, maintenant, il n’y en a plus, donc nous allons nous mettre au travail pour valoriser les deux mamelles de notre économie à savoir l’agriculture et l’élevage tout en créant une chaîne de valeur ».

À cet effet, les opérateurs économiques tchadiens doivent se réveiller et utiliser leur intelligence, pour créer des chaines de valeur dans les deux domaines, conclut Idriss Déby Itno.