Alors que la mise à disposition d’une somme de 50 milliards de franc CFA avait été annoncée pour soutenir le Cameroun et le Tchad dans leur lutte acharnée contre la secte islamiste nigérienne Boko Haram, les fonds tardent toujours à être versés et Boko Haram quant à lui, continue ses assauts meurtriers dans ces deux pays de la zone.

La capitale tchadienne N’Djamena a  été à nouveau la cible  d’un attentat kamikaze qui a  fait une dizaine de morts et de nombreux blessés.

Pourtant, la conférence extraordinaire des chefs d’Etat du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax) organisée en février dernier à Yaoundé au Cameroun, avait débouché sur la nécessité de création d’un fonds spécial de 50 milliards de franc CFA dédié à la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dont les exactions échappent à tout contrôle.

Plusieurs mois après et au regard de l’interpellation adressée aux chefs d’Etats de la sous-région CEEAC par le secrétaire général de cette communauté, Ahmad Allam Mi, les ressources financières  ne sont  pas encore disponibles. Le Cameroun et le Tchad, pour s’être engagés des mois auparavant dans la lutte contre Boko Haram ne font que payer le prix de leur implication.

Pour le secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), « l’urgente nécessité pour les Etats membres de rendre disponible le fonds spécial de 50 milliards de FCFA décidé par la conférence extraordinaire des Chefs d’Etat du Copax à Yaoundé » s’impose en urgence car l’heure est grave et personne ne sait jusqu’où compte aller Boko Haram.

Source : Gaboneco