Suite à une conférence de presse avortée ce mercredi 16 septembre 2015, le président de l’Union Nationale des Etudiants Tchadiens Nadjo KAINA a accordé une interview exclusive à notre rédaction. Il se prononce sur la grève des étudiants et les différends au sein du Bureau National des étudiants.

Cela fait deux mois que les étudiants sont en grève. Ne pensez-vous pas que cela est une perte pour vous et qu’il est temps de reprendre avec les cours ?

C’est vrai que quand nous restons à la maison, nous perdons. Mais si nous devrions faire deux mois de grève et reprendre sans gain de cause, je crois qu’il est inutile même d’aller en grève. Ce que nous sommes en train de faire c’est pour servir des leçons au gouvernement et aussi préparer la route à nos petits frères qui arrivent.

Vous revendiquez six mois de bourse. Si on vous propose trois mois aujourd’hui, seriez-vous prêts à reprendre avec les cours ?

S’il y a disponibilité de trois mois en liquide, je crois que d’un commun accord avec les Secrétaires généraux des sections, avec les étudiants de la base, nous allons prendre une décision. La rentrée 2015-2016 est lancée mais nous ne sommes pas en vacance. Nous sommes en grève, toutes les sections sont aujourd’hui en grève.

Les étudiants de l’Université de Doba auraient fini normalement les cours ?

Non. Ils ont arrêté les cours. Certainement qu’ils ont trouvé un compromis à leur niveau avant le déclenchement de la grève mais rien n’est fait.

Aux dernières nouvelles, même les membres du bureau national ne s’entendent pas. Qu’en dites-vous ?

Certes, comme dans toute organisation, il y a des divisions internes, même au bureau de l’UNET. Certainement vous aurez eu des échos mais pour le moment ce n’est pas notre priorité. La priorité c’est l’intérêt général des étudiants. Nos questions internes, nous les réglons entre nous.3 dans nos textes de base, il y a des instances telles la Session ordinaire, la Session extraordinaire, le congrès ordinaire et le congrès extraordinaire. Le moment venu, vous aurez de nos nouvelles. Si on n’arrive pas à dialogue, les instances vont parler.