POLITIQUE – Treize candidats, dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré, sont en lice pour l’élection présidentielle du 22 novembre au Burkina Faso.

Près de 6,5 millions d’électeurs seront appelés aux urnes le 22 novembre prochain pour choisir leur président, ainsi que les 127 députés de l’Assemblée nationale. La campagne électorale a débuté le 31 octobre et devra prendre fin le 20 novembre au soir.

Parmi ces candidats, quatre ont déjà brigué le mandat présidentiel.

Il s’agit de Roch Marc Christian Kaboré, 63 ans, élu en 2015 au premier tour, avec 53,49% des voix pour son premier mandat. Economiste et ancien cadre de banque, M. Kaboré avait occupé la fonction de Premier ministre en 1994 sous le règne de l’ancien Président Blaise Compaoré.

Le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, 61 ans, était arrivé en deuxième position en 2015 avec 29,6% des voix. Président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), M. Diabré est également économiste et ancien cadre du groupe français AREVA. Il a par ailleurs été membre du gouvernement de l’ancien Président Blaise Compaoré avant de créer son propre parti.

Investi candidat du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Tahirou Barry, 45 ans, ancien ministre de la Culture et du Tourisme sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré, se présente pour la deuxième fois à la présidentielle. En 2015, sous les couleurs du Parti pour la renaissance nationale (Paren) il était arrivé troisième, avec seulement 3% des voix. Juriste de formation, il a travaillé pour des sociétés minières au Burkina Faso.

Ablassé Ouédraogo, 67 ans, est un économiste et diplomate burkinabè ayant travaillé dans plusieurs organismes internationaux, dont l’Organisation mondiale du commerce où il a été directeur général adjoint de 1999 à 2002. Il a été le candidat de son parti Le Faso Autrement à la présidentielle du 29 novembre 2015, s’étant classé 5e avec 1,93% des voix.

Les neufs autres candidats à la présidentielle du 22 novembre ne s’étaient jamais présenté auparavant

Eddie Wend-Venem Constance Hyacynthe Komboïgo, 54 ans, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) le parti de l’ancien président Blaise Compaoré, veut signer le retour de cette formation politique sur la scène politique au Burkina Faso. Enseignant, il dirige un cabinet d’audit financier et d’expertise-comptabilité.

Kadré Désiré Ouédraogo, 67 ans, est un économiste et diplomate ayant occupé de hautes fonctions à l’international, dont la présidence de la Commission de la CEDEAO (2012 à 2016). Ancien Premier ministre et député sous le régime de Blaise Compaoré, il sera le candidat d’un autre parti qu’il a contribué à créer : Agir ensemble.

Gilbert Naamdouda Ouédraogo, 52 ans, est le Président de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA). Ancien député-maire d’Ouahigouya, il fut à maintes reprises vice-président de l’Assemblée nationale et plusieurs fois ministre dans différents gouvernements du Burkina Faso.

Kiemdoro Dô Pascal Séssouma, 63 ans, journaliste de formation, n’a aucune expérience politique. Son parti, Vision BURKINA, se veut une formation pacifiste créée en 2020.

Ségui Ambroise Farama est le candidat de l’Organisation des peuples africains (OPA-BF) crée en 2018. Il est avocat de profession et a auparavant milité au sein de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) dont il a été le porte-parole.

Yacouba Isaac Zida, 65 ans, est un officier militaire. Il s’était autoproclamé chef de l’Etat de Transition, le 1er novembre 2014 avant d’être désigné Premier ministre, le 21 du même mois, par le président de la Transition, Michel Kafando. Il est en exil au Canada mais son parti le Mouvement patriotique pour le salut (MPS) fait campagne en son absence.

Abdoulaye Soma, 41 ans, est professeur de droit public à l’université Ouaga 2 et président de la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC). Il fait son entrée cette année sous la bannière de son parti nouvellement fondé, Soleil d’avenir.

La seule femme candidate est Monique Yéli Kam, 47 ans, dirigeante d’entreprise. Elle a auparavant milité pour le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Claude Aimé Tassembedo, 53 ans, est manager et expert en audit organisationnel ainsi qu’en gestion des ressources humaines. Consultant international, il est sans étiquette.