Ce lundi 24 août, deux jours après la fin de la première session des épreuves écrites du baccalauréat 2020, tous les regards sont tournés vers N’Djamena, où trois centres de correction ont débuté les travaux dans la matinée.

Une foule peu habituelle a pris d’assaut le matin du 24 août le lycée Collège Evangélique (CE). Des enseignants défilent dans tous les sens. D’autres en petits groupes, discutent. A l’entrée d’une salle, des enseignants, en file indienne entrent et sortent l’un après l’autre. « J’attends mon tour pour aller chercher mon lot de copies à corriger », lance un enseignant.

Les enseignants à l’entrée d’une salle / Ph Aliou / Tchadinfos

Assis sur un table-banc en compagnie d’un collègue, Kerby Laurent, chargé des cours de philosophie au lycée « Soleil levant », est concentré sur un lot de copie disposé devant lui. « Nos responsables de commission ne nous ont pas encore expliqué combien de copies chaque correcteur doit corriger. Les années précédentes c’est entre 250 et 300 copies par correcteur. Là, je viens de recevoir mon  lot de 50 copies pour la journée », explique-t-il.

Le centre de correction du CE, est l’un des trois centres de correction retenus pour la correction du Bac 2020. Ici, travaillent les commissions Philosophies et Histoire-Géo. « Les commissions Langues vivantes sont au centre du lycée Al Maarif et celle qui s’occupe de tout ce qui est sciences et techniques, est logé au lycée Ibnou Cina », explique Bianzeubé Tikri, président du jury du baccalauréat 2020, dans son quartier général installé à Gassi  au siège de l’ONECS.

Ici dans les locaux de l’ONECS, dans une grande salle qui abrite la commission secrétariat du baccalauréat, des milliers de copies enveloppées dans de grands emballages sont en train d’être traitées par les membres de la commission installés derrière de gigantesques tables. Les copies sont déballées, étiquetées puis mises dans les enveloppes par lot de 50. C’est de cette salle que partent toutes les copies vers les centres de correction.

Les membres de la commission secrétariat étiquettent et mettent les copies en lots de 50 ©Aliou Thiam/Tchadinfos

« Nous avons commencé vers 9 heures, avec un petit retard. Comme c’est la première journée, il y a des choses qui manquent. Il faut aller chercher ceci, ramener cela mais bon, nous avons commencé et tout se passe bien », commente le président du jury, air rassuré. Les corrections qui viennent de débuter, devraient durer jusqu’à samedi 29 août. Pour avoir les résultats, les candidats au baccalauréat doivent patienter encore trois semaines, estime le président du jury qui rassure de l’engagement et de la volonté de son équipe à tenir les délais.

Une seconde session, une semaine après les résultats de la première session

« Tant que le décret qui institue le baccalauréat en deux sessions n’est pas abrogée, nous allons organiser une seconde session », déclare Bianzeubé Tikri qui ne sait pas exactement quand cette session va se tenir.  « C’est difficile de dire avec exactitude les dates de la tenue de la seconde session mais ce sera une semaine après la proclamation des résultats de la première session », informe-t-il.