Noms mal écrits, cartes biométriques pas encore disponibles, les difficultés auxquelles sont confrontés les candidats au baccalauréat session de juillet 2018 sont multiples. Pourtant le jour J s’approche.

Il est 11 heures, nous sommes au sein du lycée Félix Eboué. Ici les élèves cherchent à entrer en possession de leurs cartes biométriques  pour avoir facilement accès en salle le jour de la composition du baccalauréat. « Les candidats qui n’ont pas leurs cartes scolaires doivent montrer leurs reçus sinon ils n’auront pas leurs cartes biométriques », déclare un surveillant devant de  centaines de cartes. Soudain, une candidate sort du bureau du censeur du lycée Félix Eboué littéraire avec un visage exhibant la colère. « Ils ont commencé à distribuer ces cartes depuis le jeudi passé, mais jusqu’à présent je n’ai pas encore trouvé la mienne. Et maintenant le censeur me fait savoir que les candidats dont leurs noms commencent par la lettre K doivent revenir demain  parce que leurs cartes ne sont pas prêtes », explique-t-elle à ses amis qui l’attendent à l’entrée du bureau du Censeur.

Quelques minutes plus tard, un candidat expatrié se présente au secrétariat pour demander sa carte. « Les candidats libres, y compris les expatriés doivent aller à l’Office National des Examens et Concours du Supérieur pour retirer leurs cartes », informe la secrétaire, provoquant l’exaspération des candidats.

Le virement des salaires des fonctionnaires retarde la distribution des cartes biométriques

Vu le nombre trop élevé des candidats, certains responsables d’établissements scolaires s’organisent à leur façon pour permettre aux candidats d’entrer en possession de leurs cartes aussi tôt que possible. C’est le cas des lycées Félix Eboué littéraire et scientifique. « Nous nous sommes organisés avec les surveillants pour distribuer les cartes aux élèves. Certains surveillants s’occupent des noms commençant par la lettre A à L, d’autres des noms commençant par la lettre K », explique l’un des censeurs desdits lycées sous couvert d’anonymat. « Si certains candidats n’ont pas pu entrer en possession de leurs cartes d’accès, c’est justement parce que les surveillants qui s’en occupent sont allés chercher leurs salaires (…) Mais demain j’espère qu’ils seront là », rajoute-t-il d’une voix calme. Mais en attendant, certains candidats s’impatientent et d’autres s’inquiètent pour leurs noms mal écrits sur leurs cartes.