L’homme d’affaire et philanthrope Ahmat Goni Bichara tire la sonnette d’alarme sur la situation des Tchadiens vivants en Arabie Saoudite suite à la décision des autorités saoudiennes de déguerpir plusieurs quartiers où vivent des nombreux étrangers.

Lors d’un récent séjour en Arabie Saoudite dans le cadre de la Oumra, Ahmat Goni Bichara a pu constater que des compatriotes vivants à Djeddah rencontrent d’énormes difficultés dans leur quotidien.

En effet, suite à une décision des autorités saoudiennes relative à la révision du plan d’urbanisation de la ville de Djeddah, une soixantaine de quartiers populaires majoritairement habités par des étrangers dont un bon nombre de familles tchadiennes, sont visées par un plan de déguerpissement.

Ainsi, des centaines d’immeubles sont détruits, contraignant les locataires à aller chercher refuge ailleurs, dans des conditions très difficiles – « Car profitant de cette situation, les bailleurs doublent, voire triplent le loyer et exigent de fortes cautions, alors que la plupart de nos compatriotes n’arrivent plus à trouver du travail à cause de la mécanisation de tous les secteurs. C’est la dèche ! » s’alarme Ahmat Goni Bichara.

Des complications liées aux conditions de leur séjour

La carte de séjour qui ne concernait que les adultes, s’est élargie aux enfants. Elle coûte 1.424 520 FCFA par an pour un adulte et 769 240 FCFA pour un enfant. « En plus, il est interdit à tous ceux qui sont redevables à l’Etat saoudien de quitter le territoire tant qu’ils ne régularisent pas leur situation. Plus de 70% de nos compatriotes qui n’ont pas d’emploi sont dans cette situation. Du coup, ils ne peuvent pas assurer la scolarisation de leurs enfants exposés ainsi à la délinquance et au banditisme», poursuit-il.

Pour lui, ceci affecte sérieusement l’intégrité, la dignité et l’honneur de l’identité tchadienne et ternit l’image de notre pays vis-à-vis des citoyens et des autorités du pays d’accueil.

Cette situation rend de plus en plus difficiles les conditions de séjour des Tchadiens déjà très précaires. « II ressort de mes échanges avec certains compatriotes que si cette situation devait durer longtemps, il serait impossible pour beaucoup de familles tchadiennes de vouloir ou pouvoir poursuivre leur séjour en Arabie Saoudite »

Au vu de la situation, l’homme d’affaire plaide le sort de ces tchadiens auprès de plus hautes autorités pour qu’elles puissent venir en aide à nos compatriotes de Djeddah et proposer des solutions à cette grave situation qu’ils sont en train de vivre. « Ceci permettra de sauver leur honneur et celui du Tchad », conclut-il.