SECURITE – Deux jours après les affrontements au domicile de l’opposant et candidat à la présidentielle Yaya Dillo Djerou à N’Djamena, les réactions se multiplient à l’international.

Le secrétaire général de l’ONU, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric le 1 mars, « regrette le recours à la violence » au Tchad à l’approche de l’élection présidentielle. Revenant sur les affrontements au domicile de l’opposant et candidat Yaya Dillo Djerou, Antonio Guterres réclame aux autorités « de favoriser un dialogue politique » pour un processus inclusif. Il exhorte les autorités nationales à mener une enquête rapide et rigoureuse et à en tenir les auteurs responsables.

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Cette prise de position a été salué par l’ONG Action humanitaire africaine (AHA) qui appelle “tous les acteurs à s’engager dans un processus de dialogue politique constructif“. Dans un communiqué publié dimanche 28 février, l’ONG avait condamnée “avec la plus grande fermeté” les affrontements au domicile de l’opposant Yaya Dillo Djerou.

L’ONG s’est dit “profondément préoccupée par les violences meurtrières engendrées par le pouvoir en place ne favorisant point un climat saint pour la tenue des élections à venir” et a affirmé qu’elle pourrait se retirer du processus en cours.

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De son côté, Amnesty International demande l’ouverture d’une enquête : “Face à cette instabilité et craignant une escalade de la violence, nous demandons aux autorités tchadiennes de diligenter une enquête indépendante et efficace sur le recours par la police à une force meurtrière, afin d’établir les faits et de veiller à ce que toute personne soupçonnée d’être pénalement responsable soit amenée à rendre des comptes dans le cadre d’un procès équitable“, a déclaré Abdoulaye Diarra, spécialiste de l’Afrique centrale au sein de l’organisation dans un communiqué daté du 2 mars.