Deux jours après la mort de Mateyan Manayal Bonheur, fauché par une balle tiré depuis le cortège du président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi sort de son silence et crie à « l’instrumentalisation » de l’affaire.

Lors de la plénière tenue ce matin au palais de la démocratie, le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi a briffé les élus du peuple sur le « très malheureux incident qui est arrivé »

Sa version des faits.

En effet, « un véhicule a essayé de s’introduire dans l’escorte à deux reprises et un des agents sécuritaires a dû tirer en l’air. Malheureusement, la balle a dû heurter un poteau de la SNE et revient frapper un passant », a expliqué Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale. Il poursuit « qu’il s’agit d’un motocycliste qui était avec sa sœur. La balle étant tirée par ricochet et a dû atteindre le jeune. Il a été transféré à l’hôpital où il est mort suite de ses blessures ».

Consignes du PAN

Le PAN demande aux honorables plus de vigilance dans leurs déplacements.   « Sur la toile, il y a tellement des choses qui se disent. Mais ce n’est pas ça qui m’a amené à vous informer. Ce qu’il y a également des perturbations. Certains groupes veulent faire des manifestations. Je voudrai que les députés soient très attentifs lors de leurs déplacements en ville pour essayer d’éviter ce genre de rencontre », conseille-t-il.

L’instrumentalisation comme cause de soulèvement

Pour le patron de l’Assemblée nationale, cette situation ne doit pas provoquer des soulèvements mais c’est « l’instrumentalisation » qui les crée.  « Normalement, rien ne devait se faire. Mais comme vous le saviez, l’instrumentalisation dans ce pays est une chose que les hommes et les femmes veulent tellement utiliser. »

Il rassure la plénière des moyens déployés par les protocoles des services du secrétariat pour organiser tout ce qui peut être organisé. « De ce point de vue, il n’y a rien à se reprocher. C’est un incident qui est arrivé, on va essayer de gérer comme on le peut », laisse-t-il entendre. Il confit enfin que la famille dit qu’elle cherche « les voies et moyens pour enterrer leur fils et qu’ils ne sont pas responsables de l’instrumentalisation qui se fait à l’extérieur. »