Dakar – le président de la cour d’assise a commis ce matin 21 juillet au deuxième jour d’ouverture de l’audience maîtres Mbaye Sène, Mounir Ballal et Abdoul Gning, tous avocats inscrits au barreau de Dakar pour assurer la défense des intérêts de Hissein Habré. Cette commission d’office d’avocats intervient après avoir constaté l’absence dans la salle d’audience depuis hier l’absence des avocats de Habré dont l’un deux maître Clédor Cirély a été congédié par le prévenu peu avant l’ouverture solennelle de l’audience hier lundi 20 juillet. « Au nom de qui tu parles ? » a vociféré Habré avant de lancer de des slogans comme « à bas l’impérialisme ! Non au colonialisme». Il sera suivi par ses partisans qui s’en sont violement pris à travers des propos aux occidentaux.

Alors qu’hier ils étaient mécontents, ce matin après le renvoie de l’audience le 7 septembre prochain, Habré et ses partisans ont exulté de joie pendant que victimes et leurs avocats sont désemparés. Maître Jacqueline Moudeina l’une des avocats des victimes a refusé tout contact avec la presse. « Il n’est pas normal que la cour renvoie le dossier au 7 septembre. Elle devrait en principe constater le refus de Habré de coopérer et faire avancer les choses. C’est une façon de faire retarder les choses », confie maître Laminal Ndjintamadji, avocate d’une aille des associations des victimes. « Nous voulons que la loi pénale et les intérêts de Habré soient respectés » a répondu le président de la chambre d’assise le burkinabé Gustave Kam ce matin avant la clôture de l’audience. Ce délai de 45 jours est accordé à la demande des avocats commis d’office, a précisé maître Mounir Ballal.

« Nous avons attendu 25 ans, 45 jours ce n’est rien », confie Reed Brody, conseiller juridique de Human right watch…

Ferdinand Ngarbé envoyé spécial à Dakar