Par un point de presse ce vendredi dans les locaux de la radio FM Liberté, Me Taïra Tchangbele Stéphane, conseil des jeunes accusés d’avoir violé la jeune Meram réfute les accusations contre ses clients et menace de porter plainte contre ceux qui les propagent.

Depuis le 25 mai dernier, trois jeunes sont placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et une information judiciaire a été ouverte contre eux pour les infractions de « viol sur mineure et coups et blessures volontaires ». Pour leur avocat, ces jeunes ont été victimes d’un « lynchage médiatique à travers certains médias de la place et les réseaux sociaux » après une vidéo qui circule faisant état d’une fille en train d’être violée par deux jeunes.

Me Taïra Tchangbele Stéphane assure que sur cette vidéo, ce ne sont ni ses clients ni la victime Meram. « Il s’agit d’une vidéo montée par quelques personnes mal intentionnées pour le besoin de la cause afin de créer un climat de tension terrible », déclare en déplorant au passage que d’aucuns partent jusqu’à faire de la « récupération ethnique pour une affaire qui s’est déroulée entre jeunes ».

Pour Me Taïra, à l’origine de l’affaire, il y avait une altercation entre un de ses clients et la jeune Meram Moussa. « De cette altercation, ils étaient arrivés à porter des coups sur elle ». Des coups que, poursuit-il, ses clients ont reconnu avoir portés sur elle et qui sont visés sur le réquisitoire introductif du procureur qui les a qualifiés de « coups et blessures volontaires ».

Le conseil des trois jeunes poursuit son argumentation en soulignant que de l’enquête préliminaire jusqu’à devant le magistrat instructeur, il n’y a aucune déposition de la victime ni de certificat médical dans les pièces de la procédure.

Me Taïra Tchangbele Stéphane indique que le dossier est en instruction et que c’est au juge d’établir la culpabilité ou non. « Nous déposerons dès lundi une plainte au parquet d’instance contre tous ceux qui publient ces fausses informations », prévient-il.