La grève lancée ce mercredi par l’Union des syndicats du Tchad (UST) est un couac dans plusieurs provinces du Tchad.

D’Amtiman à Sarh, en passant par Mongo ou encore Koumra, la grève ordonnée par l’UST à compter de ce mercredi 25 mai n’est pas du tout observée.  Les portes de l’Administration publique, des structures sanitaires, établissements scolaires sont ouvertes. Le constat a été fait par nos correspondants présents dans ces provinces.

A Mongo dans le Guéra, l’administration de l’université polytechnique, la trésorerie, le palais de justice, l’hôpital provincial, les délégations provinciales des différents ministères ont ouvert leurs portes.

A Koumra, la situation est identique. Même les établissements scolaires ont ouvert leurs portes. Sauf le lycée privée Marie Ke Tal qui a fait le contraire. Ce qui irrite un enseignant vacataire de cet établissement qui perd en cette journée cinq heures de cours. « Il faut que les cours reprennent demain car les autres fonctionnent. Aujourd’hui, j’ai perdu 5h de cours à raison de 6 000F CFA », fulmine-t-il.

A Amtiman dans le Salamat, un interlocuteur a fait savoir que cette grève ne se résume qu’à N’Djamena. Selon lui, il ne voit pas l’importance de cet arrêt travail et que ce premier jour de grève est un échec.

Le mardi 24 mai, l’UST a appelé ses membres à observer une grève avec service minimum dans les hôpitaux sur toute l’étendue du territoire national. En cause, l’incarcération de son secrétaire général, Gounoung Gan-Faré Vaima et d’autres membres de la société civile à la maison d’arrêt de Moussoro. Ces leaders ont été interpellés à la suite de la manifestation anti-française organisée le 14 mai par la plateforme citoyenne Wakit tamma.