La question de la création d’un poste de vice-président ou de la restauration de la primature a fait l’objet d’un long  débat entre les participants du 2ème forum national inclusif. Le représentant de la majorité présidentielle, Mahamat Zène Bada et celui de l’opposition, Romadoumngar Félix Nialbé ont chacun exprimé sa position.

Les propositions en faveur de la création du poste de vice-président ont été au cœur des activités de la deuxième journée du forum national inclusif. Pour les uns, ce poste doit être créé et réservé uniquement à une femme. Pour les autres, il faut deux vice-présidents : un arabophone et un francophone.

La majorité soutient la création de la vice-présidence

Prenant la parole à la fin des travaux, le chef de la majorité et secrétaire général du MPS, Mahamat Zène Bada a donné une position claire par rapport au poste de vice-président : « Nous soutenons fermement que le poste soit créé et les modalités soient indiquées dans la Loi. Parce qu’avoir encore une administration bis de la Présidence ne marchera pas. Il faut avoir un vice-président »

Et de poursuivre : « Les charges d’un Président de la République sont à la fois internes et externes. Il y a des charges qui constituent l’administration. Il y a aussi des charges diplomatiques. Le président devrait assister à l’ensemble des conférences au niveau international pour représenter le Tchad et répondre à l’administration ici. C’est pour cette raison qu’il faut lui donner un vice-président pour le suppléer ».

Le chef de file de l’opposition met en garde               

Romadoumngar Félix Nialbé, le chef de file de l’opposition, lui, reste droit dans ses bottes quant à la restauration de la primature. « Le meilleur c’est d’avoir un premier ministre qui rend compte au peuple de l’exécution du programme politique du président de la république devant les représentants du peuple à l’assemblée »

Pour lui, actuellement, l’Assemblée nationale n’arrive pas à interpeller le président de la République – ‘’parce qu’il n’est pas responsable devant l’Assemblée’’ – « vous allez créer une vice-présidence, le vice-président ne sera toujours pas responsable devant l’Assemblée. Mais parlons donc de la dissolution de l’Assemblée nationale et également du Senat si c’est la vice-présidence qui doit être créée. Tous, l’histoire va nous condamner. De grâce aimons ce pays. Ne le plongeons pas dans une guerre inutile. La vice-présidence est porteur de germe de division [donner ce poste aux femmes ; aux arabophones ; aux rebelles] », s’indigne-t-il.