Douze compagnies de transport urbain et interurbain menacent de cesser leur activité d’ici le 14 mars si le gouvernement ne revoit pas la sanction infligée à l’agence de voyage Abou Hamama. L’annonce a été faite par le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des collectifs et syndicats des transports urbain et interurbain du Tchad, Abdoulaye Adoum Brahim.

Le ministère des Transports et de la Sécurité routière a suspendu la compagnie de transport Abou Hamama de toute activité jusqu’à nouvel ordre. Il a aussi fixé de 4h à 21h les horaires de circulation des bus de transport urbain et interurbain. Ces décisions interviennent suite au terrible accident de circulation, entre deux bus de l’agence Abou Hamama, survenu sur l’axe Mangalmé-Houmhadjer dans la nuit du 27 février, faisant plus de trente morts et une quarantaine de blessés.

Au regard de ces décisions, la réaction de la Fédération des collectifs et des syndicats de transport urbain et interurbain du Tchad ne s’est pas faite attendre. Ces derniers ont fait un point de presse ce mardi, 08 mars pour réagir. Pour Abdoulaye Adoum Brahim, le secrétaire général adjoint de cette fédération, c’est un accident qui est arrivé et ce n’est pas le premier qui a causé des pertes en vie humaine. Et donc suspendre la compagnie de transport Abou Hamama n’est pas une bonne décision. « C’est illégal », dit-il.

Aussi, le 07 mars 2022, le ministère du Transport a rendu public un arrêté, modifiant les horaires de circulation des transports urbains et interurbains de 4h à 21h. Ce qui inquiète les transporteurs qui se demandent où doivent-ils garer les bus si par malheur 21h sonne loin de la ville ?

Compte tenu de ces sanctions et mesures qu’elle trouve inadmissible, la Fédération des collectifs et syndicats des transporteurs souhaite que le ministère « mette de l’eau dans son vin » pour le bien de tous. Ainsi, en guise de solidarité, douze compagnies de transports menacent de cesser leur activité dès le lundi, 14 mars, si le gouvernement ne revoit pas ses décisions.