Le parti Mouvement patriotique du salut (MPS) a tenu son dixième congrès le 12 juin dernier. Un congrès qui n’a pas atteint ses objectifs selon le politologue Évariste Ngarlem Toldé.


C’est un congrès à minima“, indique d’emblée Évariste Ngarlem Toldé. Initialement prévu du 12 au 13 juin, le congrès du parti Mouvement patriotique du salut (MPS) s’est déroulé en une journée.



Censé redynamiser le parti, le congrès n’a pas été à la hauteur des objectifs fixés, souligne-t-il. C’est seul le secrétaire général qui a été remplacé. Haroun Kabadi a repris le fauteuil du secrétaire général du MPS. Un changement qui a été apprécié diversement par les Tchadiens dont le politologue Évariste Ngarlem Toldé. “On ne peut pas s’imaginer qu’on ne peut amener quelqu’un de plus vieux que Zen Bada au poste de secrétaire général“, relève le politologue. La nomination de Haroun Kabadi est une autre tactique du parti, ajoute t-il. “C’est une solution de rechange en attendant de voir mieux“.

À l’annonce de la mort du président Idriss Deby Itno, plusieurs sources ont indiqué que le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi a été appelé pour assurer l’intérim mais que ce dernier a refusé pour des raisons de santé. Son nouveau titre au sein du parti MPS laisse dubitatif le politologue Évariste Ngarlem Toldé. “Quelqu’un qui a refusé l’intérim de 45 jours accepte d’être au poste du secrétaire général. Avec quelle force? Il se disait trop vieux, malade comment pouvait-il accepter facilement cette offre? Il devait refuser certaines choses, malheureusement il ne fait pas“.

Le congrès a-t-il atteint ses objectifs ?

Les objectifs n’ont pas été atteints, estime le politologue. Pour lui, il y avait eu assez de mésententes. “Les gens n’étaient pas d’accord sur qui devrait prendre la relève. Parce que pour être président du MPS, il faut tenir compte de certains critères, des années d’adhésion, le degrés du militantisme et bien d’autres. Ce ne sera pas facile de faire venir un enfant du défunt à la tête du MPS“, analyse-t-il. De surcroit “on avait prévu changer le nom du mouvement mais cela n’a pas eu lieu“.

Plusieurs journalistes conviés à la rencontre ont été écartés lors de la cérémonie de clôture. Une situation que les hommes de presse ont du mal à comprendre. “Les gens ne voulaient pas étaler les divisions sur la place publique, c’est pourquoi on a écarté la presse“, conclut le politologue.