Le gouvernement de transition dirigé par Pahimi Padacké Albert comptabilise ses 100 jours ce 9 août. Voici ses huit grandes décisions.

A peine nommé le 26 avril, organisations de la société civile et partis politique ont dénoncé le retour de Pahimi Padacké Albert à la primature. Le Premier ministre de transition a tout de même mené des consultations à son domicile pour composer son équipe. Le 2 mai, la liste des membres du gouvernement a été dévoilée. L’on compte 32 ministres et huit secrétaires d’Etat ayant pour missions principales : organiser le dialogue national inclusif et les élections législatives, communales, présidentielle.

8 dates clés   

Le 9 mai, le ministre de la Défense, Abakar Abdelkérim Daoud, a revendiqué la victoire de l’armée tchadienne face aux ’’rebelles’’ du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). Une décision qui intervient après quelques semaines de combat entre l’armée tchadienne et le FACT qui a occasionné la disparition du président Idriss Deby Itno.

Le 14 mai, le gouvernement a présenté son programme politique aux élus du peuple. Ayant pour point fort la continuité de l’Etat, le programme a été examiné et adopté par les députés.    

Le 22 mai, le ministre de la Sécurité publique, Souleymane Abakar Adam, a proscrit la circulation des véhicules à vitres fumées et motos sans plaques d’immatriculation. Une commission mixte se charge de l’application de cette énième décision.

Le 30 mai, le gouvernement de transition a, à travers la voix du ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zen dénoncé une attaque contre l’armée tchadienne par les forces centrafricaines près de la frontière entre les deux pays. Un accrochage qui a fait des morts dans les deux camps. Le ton est monté du côté de N’Djaména. Des renforts ont été déployés en nombre au lieu de l’incident, mais la diplomatie a prévalu.

Le 9 juillet, le ministre de la Fonction publique, Brah Mahamat a annoncé que son département est saturé. Il a demandé aux chefs d’entreprises de mettre la main à la pâte pour réduire le chômage.  Une sortie vivement critiquée par les diplômés en instance d’intégration.  

Le 13 juillet, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, a fait une déclaration aux forces vives de la nation. Un délai de 15 jours leur a été donné afin de désigner leurs représentants dans le comité d’organisation du dialogue national inclusif. Hommes politiques et jeunes se sont bagarrés pour désigner leurs représentants.

Le 13 juillet, le gouvernement a autorisé pour la première fois une marche pacifique du mouvement Wakit Tamma. Un mouvement qui a lutté contre le sixième mandat de feu président Idriss Deby Itno, et contre la ’’ dévolution dynastique du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT) ’’.

A travers le Conseil de ministres tenu le 29 juillet, le gouvernement a adopté sa feuille de route pour les 18 mois de transition.  Elle repose sur trois points essentiels à savoir : le renforcement de la sécurité, l’organisation d’un dialogue national inclusif, consolidation de la paix et l’Etat de droit. La feuille de route a également défini le coût des actions à mener : plus de 840 milliard de francs CFA.