Le président des Transformateurs, Succès Masra, via son compte officiel de Facebook a fait une déclaration ce 19 octobre. Cette sortie intervient à la veille de la fin de la première phase de la transition au Tchad.

Succès Masra a annoncé la formation dès le lendemain d’un gouvernement dit du peuple pour la justice et équité. Pour lui, la transition est à son terme et le pouvoir doit revenir aux civils. “Aujourd’hui, et vous l’avez tous constaté à travers vos différents communiqués consécutifs aux conclusions du dialogue du Palais du 15 Janvier, que ces discussions dont le caractère peu inclusif du début s’est effrité avec le temps, en consacrant le non-respect des engagements pris par la junte au pouvoir, ne peut engager l’avenir du Tchad“.

Il a appelé tous les partenaires du Tchad ayant reconnu le non-respect des engagements pris par le Conseil militaire de transition (Union Africaine et tous ses pays membres, CEEAC, Union Européenne, les Nations Unies, France, Allemagne, USA, Qatar, Angleterre, partenaires bilatéraux et multilatéraux techniques et financiers) de reconnaitre ce gouvernement et de le soutenir.

Aussi, après l’expiration de toutes les tentatives de réconciliation dont vous êtes témoins et constatant l’arrivée à terme du délais consensuel de 18 mois de transition, nous vous écrivons pour solliciter : (i) votre reconnaissance officielle du principe de mise en place d’un Gouvernement du Peuple pour la Justice et l’Égalité ( GPJE) que les Tchadiens mettront en place  sans délai  à partir du 20 Octobre 2022  et dirigé par un civil, afin d’organiser dans un délai consensuel raisonnable, des élections libres et transparentes ; (ii) la protection armée du Peuple par l’Organisation des Nations Unies (ONU)“, demande-t-il

Dans cette attente, poursuit-t-il, nous vous saurons gré de cesser à partir du 20 Octobre 2022, tout engagement financier, toute coopération militaire ou diplomatique avec le gouvernement de la junte au nom du Tchad et de travailler uniquement avec le GPJE qui, parce que mis en place avec toutes les forces vives de l’intérieur et des diasporas en associant étroitement la communauté internationale sous l’égide des Nations Unies et de l’Union Africaine, permettra enfin le retour de l’ordre constitutionnel attendu.