Le Parti démocratique du peuple tchadien (PDPT) a fait sa rentrée politique ce samedi 20 janvier 2024 à N’Djamena. La cérémonie a réuni les militants du parti, offrant une occasion pour discuter des défis politiques du pays.
Dans son discours, le président du PDPT, Djimet Clément Bagaou a exprimé son inquiétude face à la situation politique actuelle, déplorant la perte du cap de la démocratie tchadienne. “L’année 2023 a été une épreuve pour le peuple tchadien. La démocratie est sur le point de sombrer au Tchad“, a-t-il déclaré.
Il a critiqué les trois années de la transition, dénonçant la promulgation de lois liberticides et antidémocratiques qui semblent éloignées des aspirations du peuple. “Nous sommes en train de régresser vers un parti unique. Il est impératif de prendre conscience de l’avenir du Tchad. Nous devons tous dire non à l’instauration d’une dynastie“, a martelé le président du PDPT.
Djimet Clément Bagaou se dit choqué par le mutisme de la société civile et des partis politiques face à la détérioration de la situation. “On observe le Tchad mourir, mais personne ne propose de remède. Il est temps que nous nous levions et disions ça suffit”, a-t-il ajouté.
Il a également remis en question l’indépendance et la souveraineté proclamées en 1960, affirmant que le Tchad demeure un pion dans les jeux géopolitiques. “Les Tchadiens doivent choisir leurs dirigeants sans ingérence extérieure. Il est temps de rejeter l’esprit de dépendance totale et de soumission honteuse“.
En conclusion, le président du PDPT a lancé un appel à toutes les couches sociales, invitant les partis politiques, la société civile, les intellectuels, et chaque citoyen à assumer leurs responsabilités. “Nous devons dire ça suffit et agir pour sauver la démocratie tchadienne.“