Au cours d’une conférence de presse ce 03 février 2024, le président du parti réformiste (PR), Yacine Abderamane Sakine, a vertement dénoncé la composition de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) et du Conseil constitutionnel.
Après l’adoption des projets de loi mettant en place l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) et du Conseil constitutionnel par le Conseil national de transition, le chef de l’Etat a promulgué lesdites lois et nommé les membres de ces organes en charge des élections ont été nommés avec notamment Ahmed Bartchiret à la tête de l’ANGE (composée de 15 membres) et Jean-Bernard Padaré comme président du Conseil constitutionnel (9 membres).
Mais ces nominations sont très critiquées par une partie de l’opinion. C’est au tour ce 03 février du président du parti réformiste, Yacine Abderamane Sakine, de sortir les fléchettes. Il se dit en effet inquiet de la « dérive et de la mascarade électorale » que le pouvoir tente de mettre en place.
Celui qui est aussi conseiller national de se demander si des élections libres, crédibles et transparentes peuvent être organisées quand c’est le président de transition, candidat d’un parti politique qui choisit les membres de l’organe en charge de l’organisation de cette élection. « La transition en cours veut enterrer la démocratie au Tchad », peste-t-il.
En fustigeant « vigoureusement l’exclusion des partis politiques et de la société civile » alors que le MPS est représenté, Yacine Sakine demande l’annulation du décret nommant les membres de l’ANGE. Il dit même craindre qu’avec la composition actuelle de l’ANGE et du Conseil constitutionnel, que ce soit le président de transition lui-même qui choisisse aussi les candidats à la future présidentielle.