Dans une déclaration faite ce 23 septembre, le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) a exprimé ses préoccupations concernant la dégradation inquiétante de la sécurité physique des acteurs politiques en particulier ainsi que des citoyens en général.
Lors de ce point de presse, le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) a rappelé le délai d’attente habituel en cas de disparition, en particulier celle de Robert GAM, Secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF). Il a critiqué le silence des services de l’État face à cette situation, arguant que cela remet en question leur efficacité. Le GCAP accuse les services de sécurité de l’État qui sont devenus, selon lui, une police politique ciblant les citoyens paisibles et les acteurs politiques depuis avril 2021.
Selon le GCAP, jour après jour, le Tchad, au-delà d’être devenu une prison à ciel ouvert, “est une véritable nasse à cordon serré, tenue d’une main de fer par l’ANSE, la DGRG et le FIR, qui en constituent les principaux instruments de terreur dont le tyran se sert pour tuer, enlever, torturer, bâillonner ou réduire au silence par des pratiques inhumaines, amorales et dégradantes.”
“Est-il normal qu’un père de famille, de surcroît acteur politique, ne puisse donner signe de vie pendant trois jours et qu’un gouvernement, malgré le signalement, ne dise rien ?“, s’interroge Bidi Valentin, un membre du GCAP. Il ajoute que dans la mesure où tant l’activiste Haroun Larry que le journaliste Badour Oumar Ali, le père Madou et plusieurs autres citoyens ont été enlevés-certains ayant recouvré leur liberté après de grandes protestations tandis que d’autres restent introuvables ou réduits au silence.
Le GCAP interpelle la conscience des Associations de défense des droits de l’homme (ADH) et des organisations internationales, notamment la Commission des droits de l’Homme des Nations unies, la FIDH et l’OMCT, et exige du Président de la République Mahamat Idriss Déby ITNO “la libération immédiate de Robert GAM.” “Si rien n’est fait, seul Mahamat Idriss Déby Itno sera tenu pour responsable et des actions judiciaires internationales seront entreprises pour tous les cas de crimes graves relatifs aux droits de l’homme commis au Tchad. Trop c’est trop ; le Tchad ne revivra plus jamais un régime dictatorial“, a martelé Bidi Valentin.