Le président Deby semble être décidé à prendre les choses en main en ce qui concerne le dossier de la pénurie de carburant dont l’issue a conduit à la grogne sociale de cet début de semaine. En visite à la raffinerie de Djermaya, le chef de l’État a saisi l’occasion d’improviser une réunion de cellule de crise à laquelle ont participé les principaux opérateurs pétroliers (club de 5), l’ARSAT, la SHT et les responsables de la raffinerie.

À la sortie de sa visite, le Président à fustiger l’attitude des marketeurs qui sont à l’origine de cette pénurie, sans oublier les autorités en charge de la gestion du pétrole (ARSAT et SHT) qu’il juge avoir failli à leurs responsabilités. Il explique le limogeage de directeur de la SHT comme conséquence logique de cette situation. Selon lui la SHT a reçu 90 millions $ pour constituer un stock de sécurité capable de permettre au pays de tenir 6 mois. Chose qui n’a pas été faite, comme d’autres mesures de souveraineté prévues.

Le Président à part ailleurs relevé, l’absurdité des prix exorbitants appliqués dans la capitale et dans certaines villes, à Abeché 5000 F le litre d’essence, même chose à Moundou et 2 000 F le litre à Sarh. Pour sortir le pays de cette crise, il a été demandé à la raffinerie de mettre à la disposition de 5 grands opérateurs pétroliers 15 citernes de Gasoil et d’Essence par jour afin de juguler cette pénurie.