En raison notamment des coûts de soins et de l’éloignement des structures sanitaires, la Banque mondiale estime dans une “note sur la situation économique du Tchad” que 61% de Tchadiens choisissent de ne pas se faire soigner.
L’afflux de réfugiés a augmenté la demande de services de base, qui sont souvent rares dans les zones d’accueil, souligne la note.
“Plus de 61 % des Tchadiens choisissent de ne pas se faire soigner en cas de maladie, principalement en raison du coût des soins de santé. L’éloignement des établissements de santé apparait également comme un obstacle important à l’accès aux soins, en particulier dans les régions rurales’’, indique le document.
De même, les services locaux d’éducation sont surchargés et limités aux centres urbains, avec des classes pouvant accueillir jusqu’à 130 enfants, des installations inadéquates et un personnel enseignant insuffisant, décrit la Banque mondiale.
“Plus de la moitié (54 %) des réfugiés sont des enfants, et cette proportion est comparable dans les communautés d’accueil, ce qui explique le besoin accru de services de santé et d’éducation’’, poursuit-elle.
L’institution basée à Washington renseigne que divers programmes ont créé des conditions dans lesquelles les réfugiés peuvent avoir un meilleur accès aux services de base que les populations locales.
“La dernière enquête sur la pauvreté (2018) a révélé que le taux d’inscription à l’école primaire était plus élevé chez les réfugiés que chez les enfants tchadiens, et que près de 80% des réfugiés soudanais et centrafricains étaient en mesure d’obtenir des soins de santé en cas de besoin, contre 55 % des Tchadiens dans les communautés d’accueil’’, compare-t-elle.