La Tchad Petroleum Company (TPC) enregistre des débuts prometteurs avec un premier enlèvement de brut prévu pour le 25 juillet au port de Kribi, qui permettra à l’État tchadien de bénéficier de recettes substantielles. Fondée fin avril de cette année, la TPC a pris en charge les actifs d’ExxonMobil dans la région pétrolifère de Doba, suite à leur nationalisation le 23 mars dernier.
Le chargement de 950 000 barils de brut, issus des champs de Doba, sera mis sur le marché, ce qui devrait générer environ 80 millions de dollars de revenus pour le gouvernement tchadien. À la tête de cette nouvelle entreprise, nous retrouvons Alladoum Désiré Nandogngar, un ancien cadre d’ExxonMobil au Tchad.
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La TPC détient désormais 40 % des parts des gisements et de l’oléoduc d’exportation vers le Cameroun, des actifs qui avaient été cédés à Savannah Energy par la major américaine, avant d’être nationalisés. En évitant de “marketer” le brut via Glencore, la TPC permet à l’État tchadien de se libérer d’une dette de près d’un milliard de dollars contractée en 2014, lorsque la société Chevron avait cédé 25 % de ses parts dans les gisements de Doba et dans l’oléoduc d’exportation.
La TPC représente une alternative à la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT), qui était historiquement en charge des levées de brut. En prenant la relève, la nouvelle société pétrolière offre une opportunité de renégocier ses partenariats et d’améliorer la gestion des ressources pétrolières du pays.
Ces premiers succès de la Tchad Petroleum Company témoignent de la volonté du Tchad de consolider son secteur pétrolier et de maximiser ses revenus dans un contexte économique mondial en perpétuelle évolution. L’exploitation des ressources pétrolières est cruciale pour l’économie tchadienne, et cette nouvelle société pourrait jouer un rôle essentiel dans la gestion efficace de ces ressources stratégiques.
Les autorités tchadiennes restent optimistes quant à l’avenir de la TPC, espérant que ces débuts fructueux marquent le début d’une nouvelle ère de prospérité pour le pays, grâce à une gestion rigoureuse de ses actifs pétroliers.