L’alliance des défendeurs des droits humains et de l’environnement au Tchad (ADHET), dans un communiqué de presse, rappelle le gouvernement à ses responsabilités et l’invite à solutionner en urgence la crise de carburant.

Confrontés depuis plusieurs mois à une cherté de vie d’ampleur inédite, souligne le secrétaire général national de l’alliance, Abba Daoud Nandjédé, depuis plus d’une semaine, les ménages ainsi que les commerces, les entreprises, les hôpitaux, le transport, etc. sont confrontés à une pénurie de carburant inexpliquée aux conséquences socioéconomiques incalculables.

Une pénurie “injustifiée”, juge-t-il, née juste au lendemain de la sortie du Ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, annonçant une augmentation “exagérée” de 150f au litre de gasoil. “A la suite, le gazoil, l’essence et le gaz sont subitement devenus introuvables dans les stations où il faut y passer des heures sans être servi d’un côté. Et se vendent à plus de 1500f sur le marché noir de l’autre coté », indique Abba Daoud Nandjédé.

” Y a t-il un gouvernement dans ce pays ? Sinon, comment admettre que malgré l’existence de la raffinerie de Djarmaya, et connaissant que le niveau courant, prévisionnel et annuel des besoins en consommation des carburants du pays ne sont pas statiques, ce fameux ministère revient accuser tantôt la révision de la raffinerie, tantôt l’augmentation de la consommation des populations pour justifier son incapacité. Pourtant, c’est depuis plus de dix ans que la raffinerie de Djarmaya est en place », accuse-t-il.

L’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad impute entièrement la responsabilité de cette situation dommageable économiquement que socialement au ministère des Hydrocarbures et de l’Energie et à l’ensemble de ses structures sous tutelles qui “ne s’intéressent aucunement à ce que vivent les ménages”.

En outre, l’ADHET estime que cette incapacité de gestion affichée au grand jour et susceptible de provoquer les réactions fâcheuses des populations ne saurait restée impunie puisque agissant ainsi, le Ministre des Hydrocarbures laisse délibérément les choses se faire pour provoquer une situation de troubles.

L’ADHET rappelle le gouvernement à ses responsabilités et l’invite à solutionner en urgence cette situation en mettant en place, au-delà de ce ministère qui a failli, un organe ad hoc de gestion de crise, indépendamment des structures existantes pour répondre efficacement et en urgence aux besoins, tant en énergie qu’en carburant des populations pour éviter une situation aux conséquences imprévisibles.