Pour la deuxième année consécutive, l’Arabie Saoudite interdit le pèlerinage pour les étrangers en raison de la pandémie de Covid-19. Une décision qui a un impact sur les activités des agences de voyage dont beaucoup n’existent que pour le ”Hajj” et le ”Oumra”.

Les nouvelles ne sont pas du tout bonnes pour le président du conseil de l’agence de voyage Alfaris. Son téléphone ne cesse de sonner. Ses clients appellent de partout pour confirmer la décision d’annulation du Hajj. « Selon les informations que nous avons apprises, l’Arabie Saoudite a annulé le Hajj mais au Tchad l’information n’est pas encore officielle », répond-t-il à un client.

Pourtant avant que la décision ne tombe comme un coup de massue, les activités de cette agence tournaient à plein régime. « Nous avons plus de 1500 futurs pèlerins enregistrés chez nous et 100 autres venus des provinces que nous prenons totalement en charge », confie timidement le responsable de l’agence qui subit de plein fouet les effets de Covid-19.

Même inquiétude à la Société Générale de Transport et de Tourisme (SGTT) qui a enregistré 600 passeports pour les candidats au pèlerinage mais ‘’on ne peut pas dire pour l’instant à nos clients que le Hajj n’aura pas lieu puisque la commission ne nous a pas encore saisis’’, lance un employé de l’agence.

Le responsable de l’agence SGTT

Les agences de voyage rassurent qu’en cas d’annulation, elles rembourseront la totalité de l’argent à leurs clients. Les annulations du pèlerinage depuis deux ans ont fragilisé ces agences dont les activités reposent sur le Hajj et le Oumra. Elles n’arrivent plus à couvrir les charges.

Le président de la commission permanente chargée de l’organisation du pèlerinage, Oumar Adouma se dit surpris par la décision de l’Arabie Saoudite d’annuler le Hajj car le Tchad fait partie des pays n’ayant pas assez de cas de Covid-19 et récemment l’Etat a mis le vaccin à la disposition des pèlerins.

« Nous attendons une confirmation par voie diplomatique avant d’organiser un point de presse pour situer les agences de voyage et les candidats au pèlerinage », conclut le président de la commission chargée de l’organisation du Hajj.