BRAZZAVILLE, 3 septembre (Xinhua) — Les 47 pays membres du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (OMS/Afro), réunis à Brazzaville au Congo dans le cadre de la 63ème session annuelle, ont approuvé mardi le rôle accru de la médecine traditionnelle dans les soins de santé dans la région africaine.

Ils ont adopté le document en la matière au cours de cette 63ème session du Comité régional de l’OMS/Afro, en exprimant de façon unanime leur approbation de la stratégie définie, visant à permettre à ces pays de faire recours à la médecine traditionnelle en tant qu’option viable pour améliorer la santé des populations.

S’adressant aux ministres de la Santé de la région africaine à cette occasion, le directeur régional de l’OMS/Afro, le Dr Luis Gomes Sambo a fait savoir que “le but de la mise à jour de cette stratégie est de contribuer à l’amélioration des résultats de santé à travers l’optimisation et la consolidation du rôle de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé nationaux de la région”.

Il s’agit notamment d’accélérer la mise en oeuvre des politiques nationales de médecine traditionnelle, de veiller à ce que les produits de cette médecine soient sans danger, abordables et accessibles, tout en protégeant les droits de propriété intellectuelle en vue de préserver les connaissances et les ressources de la médecine traditionnelle, selon le document.

Toutefois, les participants à ces assises ont déploré la publicité souvent abusive des tradi-thérapeutes à travers les radios locales quelquefois pour des produits non contrôlés, n’ ayant aucune valeur thérapeutique.

Aussi ont-ils suggéré à l’OMS d’élaborer un cadre juridique solide de ce secteur viable, afin d’améliorer substantiellement la santé des populations.

D’autres mesures proposées portent sur le renforcement des capacités des ressources humaines, en vue du développement de la médecine traditionnelle, la promotion et l’ organisation de la culture à grande échelle de la conservation des plantes médicinales bien documentées, servant à la production des produits de cette médecine et le renforcement des parties prenantes des différents secteurs.

En outre, ils préconisent une coopération cohérente inter-Etats afin de maîtriser les mouvements des médecins traditionnels dans l’ espace des pays membres, tout en fixant comme objectifs l’ investissement dans la recherche et l’inclusion des produits de la médecine traditionnelle dans la liste nationale des médicaments essentiels, ainsi que la culture à grande échelle de plantes médicinales et une production locale axée sur les maladies prioritaires contagieuses et non contagieuses.

De même, ils ont souloigné la nécessité d’intégrer le module médecine traditionnelle dans les curricula au niveau des écoles de médecine.

La première stratégie régionale de la médecine traditionnelle a été adoptée en 2000, puis mise en oeuvre entre 2001 et 2012, période au cours de laquelle 40 pays avaient élaboré leurs politiques nationales concernant ce sous-secteur de la santé contre huit pays en 2000.

En revanche, 24 pays avaient mis en place des programmes nationaux en la matière contre dix pays en 2000.