BRAZZAVILLE, 17 mai (Xinhua) — Les membres du Comité des dix ( C-10) sur la réforme de l’ONU se sont engagés vendredi, au terme d’ un sommet tenu à Oyo, à plus de 400 km de Brazzaville, de mener une bataille commune pour la réforme du Conseil de sécurité de l’ ONU, une question jugée vitale pour l’Afrique.

Le sommet a réuni les présidents Ernest Bai Koroma de la Sierra leone, Denis Sassou N’Guesso du Congo, Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée Équatoriale, le président du congrès général de la Libye Nouri Abu Sahmain, les ministres des Affaires étrangères de la Namibie, de la Zambie, du Sénégal, du Kenya, de l’Ouganda, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africains d’Algérie, la commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine.

Il a été, pour le Comité des dix, l’occasion d’appeler les dirigeants du continent africain à se serrer les coudes afin de parvenir à l’adhésion de tous.

“L’Afrique a hâte de figurer dans les instances de décision de l’organisation des Nations Unies, en particulier le Conseil de sécurité avec au moins deux sièges permanents”, indique le communiqué final du sommet.

Ce sommet, précédé par la réunion des ministres des Affaires étrangères et des représentants à New York et à Addis Abeba des dix pays membres, a passé en revue les initiatives africaines sur la réforme en profondeur du mode de fonctionnement de l’organisation internationale.

Selon le C-10, cette réforme souhaitée vise à réparer l’ injustice historique dont est l’objet le continent africain qui, malgré sa taille et son poids, ne compte pas de représentant parmi es membres permanents du conseil de sécurité de cette des nations unies.

“Comment imaginer que l’on puisse ignorer, au sein de la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité, un continent qui fait l’objet des 2/3 des délibérations de cet organe principal des Nations unies”, s’est interrogé le chef d’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, ajoutant que “l’Afrique milite, de façon générale, pour la démocratisation du système international, son adaptation aux évolutions contemporaines”.

“La position commune africaine telle qu’énoncée dans le Consensus d’Ezulwini et de la déclaration de Syrte doit continuer de tenir lieu d’option la plus viable qui reflète l’aspiration et le droit légitime de l’Afrique à corriger l’injustice historique dont le continent a souffert”, a précisé le C-10.