Le président de l’Union des syndicats du Tchad (UST), Barka Michel, se satisfait du premier jour de grève lancée pour exiger la libération des manifestants arrêtés après la marche antipolitique française de Wakit Tamma du 14 mai.
Le 25 mai, débute la grève illimitée mais avec service minimum dans les hôpitaux lancée par l’UST. A ce premier jour, son président, Barka Michel, estime que l’appel est suivi. « Partout, la grève a été suivie. Que ce soit dans les hôpitaux, que ce soit à l’éducation, que ce soit dans les autres services, la grève a été suivie. Dans les ministères, les gens circulent çà et là. Vous comprendrez aisément que parfois, il y a des gens proches du gouvernement qui ouvrent les bureaux. Mais nos militants ont effectivement suivi la grève », évalue-t-il.

Cependant, en province, Barka Michel reconnait qu’il y a eu un problème de communication avec certains travailleurs qui ont continué à travailler. « C’était un problème de communication avec les provinces. Mais depuis hier, nous sommes entrés en communication. C’est une grève de longue haleine. Elle se poursuivra jusqu’à ce que nos amis soient libérés », martèle-t-il.
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Dans les jours à venir, l’UST pourrait durcir sa position. « De plus en plus la tendance est que nous arrêtons avec le service minimum parce qu’avec ce service, les gens pensent que l’hôpital fonctionne. Ce service permet seulement l’entrée aux urgences de l’hôpital. On ne s’occupe plus des nouveaux malades. Nous soutenons les anciens malades. Et nos travailleurs qui sont là font vraiment le service minimum ».
En marge de l’appel de l’UST, certains syndicats ont appelé leurs militants à vaquer normalement à leurs occupations. L’UST ne se sent-elle pas seule ? Barka répond : « Il y a des réactions comme celles de l’Ordre des médecins, du Syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS) qui appellent leurs militants à continuer à travailler. Ça appelle aussi à d’autres réactions des travailleurs. Les médecins peuvent nous soutenir ou pas, mais le jour où nous irons en grève sèche, je ne les vois pas bien en train de couvrir tous les services de l’État au niveau de la santé », prévient-il.
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