Les magistrats exigent la réintégration sans délai, de tous les condamnés libérés d’une manière illégale, dans les lieux de détentions. Cette décision tient lieu d’un préavis de grève.

Ce midi au cours d’une assemblée générale, les magistrats qui ont répondu à l’appel de leur Syndicat ont débattu sur la libération des détenus le 9 Octobre dernier, ayant eu pour effet l’interruption du travail toute la journée et les menaces qui pèsent sur les juges et surtout leur convocation par le ministère de tutelle. 

“Nous ne pouvons pas continuer à travailler sous les menaces de notre ministre” lance Djonga Arrafi le secrétaire général du Syndicat des Magistrats du Tchad à la sortie de l’Assemblée tenue à huit clos. 

Selon le secrétaire général du SMT la cause du dysfonctionnement de la justice est l’ingérence intempestive du ministre de la justice dans le cours normal du fonctionnement de l’appareil judiciaire qui se traduit par des libérations illégales et des détentions arbitraires ainsi que des pressions venant de l’autorité de tutelle sur les juges de siège dans le but de tordre le cou au droit. 

Le secrétaire général du SMT d’ajouter que les magistrats sont exposés par cette libération illégale et rendent responsable le ministère de la justice chargé des droits humains de tout ce qui adviendra.