Au palais de justice de N’Djamena, les activités ont “timidement” repris. Cela, à la suite de la suspension de la grève des magistrats pour trois mois, décidée lors d’une assemblée générale tenue le 7 novembre.
Depuis le 8 novembre, les magistrats ont repris le chemin des tribunaux. Ce vendredi, au palais de justice de N’Djamena, un engouement est constaté. Acteurs judiciaires et connaissances se donnent des accolades, sourires aux lèvres.
Dossiers en mains, plusieurs avocats sortent des audiences. D’autres font leur arrivée et s’orientent vers les tableaux où des programmations des activités judiciaires sont faites.
Nous tentons d’interroger quelques-uns. Un refus nous est opposé. “Je n’ai rien à dire. Allez voir les magistrats. Puisque c’est leur mouvement de grève’’, lâche un avocat. “Désolé, je n’ai rien à dire”, se dérobe un autre.

Dans les couloirs du palais de justice, nous rencontrons un clerc venu suivre les dossiers du cabinet d’avocats où il exerce. Angueizou Néhémie s’ouvre à nous. ‘’ Je suis venu suivre les dossiers civils et commerciaux de mon cabinet. Les audiences de référé se tiennent normalement. Les greffiers établissent les rôles ( fiche de programmation d’audience). Globalement, les activités ont timidement repris’’, assure-t-il.
Un magistrat qui a requis l’anonymat soutient aussi que les premières audiences ont été tenues “normalement’’. Tout de même, Il reconnaît que la reprise est encore “timide’’. “Il nous faut un peu de temps pour mettre le train sur les rails. D’ici la semaine prochaine, nous espérons tourner à plein régime’’, ajoute-t-il.
La suspension de la grève ( près de deux mois) des magistrats est rendue possible après une rencontre entre leurs syndicats et le Premier ministre de transition au cours de la laquelle il est notamment convenu de leur accorder une indemnité de 35% dès janvier 2023 et les 15% autres feront l’objet d’un rééchelonnement à convenir d’un commun accord.