La situation sanitaire du Tchad s’améliore petit à petit et le gouvernement pense déjà la réouverture des lieux de cultes. Mais le député Saleh Kebzabo prévient qu’il ne faut ouvrir les lieux de cultes pour en faire de lieux de morts. Qu’en pensent les autorités religieuses ?
« Je ne suis ni d’accord ni contre la déclaration de l’honorable Saleh Kebzabo. Ses propos n’engagent que lui. Nous nous avons en face de nous le gouvernement qui a pris des décisions », a dit le président des Assemblées chrétiennes du Tchad, David Jean Ratou.
Pour le pasteur Ratou, les 3 mois qu’a duré la fermeture des lieux de cultes n’est pas une perte pour l’église, car elle a permis aux chrétiens de développer une autre façon d’être en contact avec Dieu. Mais « si l’Etat pense qu’il n’y pas assez de risques et qu’il faut rouvrir les lieux de cultes, nous accueillons cette décision avec beaucoup de joie et nous lui faisons confiance », a-t-il ajouté.
Cependant, la plus grande prière de ce pasteur tout comme pour d’autres autorités religieuses est que « cela se fasse dans la prudence pour qu’il n’y ait pas un rebondissement de la maladie ».Toutefois, si le député Saleh Kezao, pense que la réouverture des lieux de cultes en ce moment serait suicidaire, David Ratou quant à lui appelle les fidèles à faire preuve de vigilance, car dit-il « Dieu nous a donné la sagesse pour faire face aux dangers ».